Auteur : Francesco REPETTO.
Tome 10 - Colonne 598
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MARIE-VICTOIRE FORNARI STRATA (bienheureuse), fondatrice des Annonciades célestes, 1562-1617.
Début de l'article :
— Fille de Gerolamo De Fornari et de Barbara Veneroso, Maria Vittoria naquit à Gênes en 1562. Bien que, dans sa jeunesse, elle ait ressenti quelques appels à la vie religieuse, elle épousa le 21 mars 1579 Angelo Strata, qu'elle aima « follement » (mémoire autobiographique) ; elle eut neuf enfants, dont le dernier naquit un mois après la mort de son père survenue le 30 novembre 1587 ; cinq devinrent adultes, dont deux filles qui furent chanoinesses du Latran à Gênes et trois garçons qui se firent minimes.
Veuve, s'occupant de l'éducation de ses enfants, Maria Vittoria évolua peu à peu vers une vie d'oraison, d'austérité et de bienfaisance ; elle eut le jésuite Bernardino Zanoni † 1620 pour directeur spirituel. Elle fit le triple voeu de chasteté perpétuelle, de ne porter ni or ni soie, de renoncer aux soirées et aux compagnies mondaines. En 1602, elle entreprend les démarches en vue de fonder un couvent de religieuses vouées à la Vierge Marie ; après s'être heurté à divers obstacles, le projet se réalise avec l'aide du noble Stefano Centurione (barnabite en 1612, † 1625) et de sa femme Vicentina Lomellini † 1605 qui avaient tous deux le désir d'entrer en religion. Vicentina et trois autres génoises s'unirent à Maria Vittoria et revêtirent l'habit religieux le 5 août 1604. On attribue à Zanoni la rédaction des Constitutions ; la nouvelle congrégation était vouée à l'Annonciation de Marie et adoptait la Règle de saint Augustin. Un monastère fut bâti sur la colline de Castelletto qui domine Gênes (1605-1608) et fut confié à la direction spirituelle des somasques. Outre Zanoni, d'autres jésuites comme B. Rossignoli, des théatins et l'archevêque de Gênes aidèrent les débuts de la congrégation. Le somasque T. Formaleone fut un des confesseurs de Maria Vittoria.
Pendant les premières années, la fondatrice dut résister aux instances de S. Centurione qui voulait agréger le petit groupe aux carmélites. Maria Vittoria fut la première prieure durant sept ans ; elle vécut les six dernières années de sa vie comme simple religieuse, non sans avoir à souffrir de la deuxième prieure Maria Giovanna Tacchino. A partir de 1609, elle fut sujette à des manifestations mystiques extraordinaires. Elle mourut le 15 décembre 1617.
Un premier procès en vue de la béatification eut lieu à Gênes, qui ne fut...[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
4 pages.