— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— Né à Marseille le 23 décembre 1697, Michel-Ange Marin appartenait à une famille considérée dans l'administration de la cité. Entré à seize ans chez les minimes, il prononça ses voeux en 1714 au couvent d'Aix. De là, il fut envoyé à Avignon pour étudier la philosophie et la théologie, qu'il fut ensuite chargé d'enseigner à ses jeunes confrères, tout en s'intéressant à l'hébreu et aux belles-lettres. Devenu un directeur spirituel très apprécié, en particulier auprès des jeunes filles et des religieuses, il prêcha de nombreuses retraites selon l'esprit de saint Ignace et de saint François de Sales. Afin de prolonger cet apostolat, il créa en 1745 une société de « soeurs de la retraite », qui ouvriraient des maisons propres aux Exercices spirituels. Très estimé de ses confrères, il fut élu quatre fois provincial ; sa santé l'empêcha de devenir supérieur général (1758). Il entretenait une correspondance spirituelle assidue. Il mourut à Avignon le 3 avril 1767.

2. Œuvres.

— L'oeuvre écrite de Marin est très étendue et connut une grande diffusion ; elle se répartit selon deux centres d'intérêt.

1° Romans religieux, destinés à faire oeuvre de formation.

— Comme l'avait voulu déjà J.-P. Camus (cf DS, t. 2, col. 62-73), et d'autres, Marin se créa par « une heureuse facilité d'imagination » (Éloge) une vaste clientèle de jeunes ou de lecteurs qu'impressionnaient les « belles histoires ». Retenons, par exemple : Adélaïde de Witsbury ou la pieuse pensionnaire, avec sa retraite spirituelle de huit jours (Avignon, 1743 ; 37 rééd. au 19e siècle) ; — Virginie ou la vierge chrétienne ; histoire sicilienne pour servir de modèle aux filles qui aspirent à la perfection (2 vol., Avignon, 1752 ; 16 rééd. au 19e siècle ; trad. espagnole, 1851) ; — Agnès de Saint-Amour ou la fervente novice (2 vol., Avignon, 1761, 1820 et 1829 ; trad. italienne, 1796) ; — La Farfalla ou la comédienne convertie (2 vol., Avignon, 1762 ; trad. italienne,...

[...]