Auteur : Jean GUENNOU.
 
Tome 10 - Colonne 604
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Titre de l'article : MARION-BRÉSILLAC (MELCHIOR DE), évêque et fondateur, 1813-1859.
Début de l'article :
— 1. Le missionnaire. — 2. Le fondateur.
1. Le missionnaire.
— Né à Castelnaudary le 2 décembre 1813, Melchior de Marion-Brésillac, aîné de cinq enfants, fut éduqué par son père jusqu'à dix-neuf ans. Désirant alors devenir prêtre, il acheva ses études au petit séminaire de Carcassonne et y enseigna les sciences tout en suivant les cours d'études ecclésiastiques au grand séminaire. Ordonné prêtre le 22 décembre 1838, il fut nommé vicaire à Saint-Michel de Castelnaudary. Il entra au séminaire des Missions Étrangères de Paris le 9 septembre 1841. Désigné pour la mission de Pondichéry, il y débarqua le 24 juillet 1842. En janvier 1844, Clément Bonnand, vicaire apostolique de la « Côte de Coromandel », réunit un synode au cours duquel Brésillac fut nommé supérieur du séminaire de Pondichéry ; puis J.-F. Luquet fut envoyé à Rome (cf DS, t. 9, col. 1198-1200) pour y présenter les conclusions du synode. Tandis que Luquet était nommé coadjuteur de Mgr Bonnand, Brésillac était promu évêque de Pruse et pro-vicaire de Coimbatore. Malgré ses objections et sa trop courte expérience, celui-ci fut sacré le 4 octobre 1846 (cf DHGE, t. 13, 1956, col. 203-204). Il établit aussitôt un séminaire et mena à bien un important travail pastoral. La retraite d'ouverture qu'il prêcha en 1849 consacra sa réputation. Dès 1851, il écrivit à Rome au sujet des rites malabares. Assez peu au fait de la mentalité du pays, il n'acceptait pas l'interprétation large qu'on donnait aux décisions romaines, alors que les autres responsables considéraient le statu quo comme la moins mauvaise des solutions. Cette mise en question de la pastorale ne pouvait manquer d'agiter les esprits. Le mémoire que Brésillac présenta lui-même, en 1854, en son nom personnel, à la congrégation de la Propagande ne convainquit pas : les projets de l'évêque semblaient contraires au bien de la société des Missions Étrangères et au progrès des missions. Aussi, tandis que le supérieur du séminaire, Jean Barran, envoyait le 24 novembre, à Rome, un contre-projet, Brésillac, le 1er décembre, offrait sa démission, qui fut acceptée le 29 mars 1855. Retiré chez les capucins de Versailles, il rédigea alors une grande partie de ses...

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