— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. Vie.

— D'après Jérôme, « Victorinus, africain d'origine, enseigna la rhétorique à Rome sous l'empereur Constance. En son extrême vieillesse, adhérant à la foi au Christ, il écrivit contre Arius, selon la méthode des dialecticiens, des livres très obscurs qui ne sont compris que par les savants, et des commentaires sur l'Apôtre » (De viris illustribus 101, éd. E. C. Richardson, TU 14, 1, 1896, p. 48). Sur la conversion, Augustin donne d'amples détails, d'après le récit que lui en fit Simplicianus (Confessions VIII, 2, 3-5) ; elle peut être datée de 355 environ (cf P. Hadot, Marius Victorinus, p. 27-29 ; cité Hadot). Si l'on admet que l'in extrema senectute de Jérôme indique un âge proche de soixante-dix ans, il faut placer la naissance de Caius Marius Victorinus (nom complet d'après les mss) dans les vingt dernières années du 3e siècle. Il était marié, car on a retrouvé l'inscription funéraire de sa petite fille Accia Maria Tulliana, faisant allusion à la célébrité de l'aïeul (texte dans Hadot, p. 16). « Orateur le plus savant de son temps » (Boèce, In Porphyrium.., dial. 1, PL 64, 9b), il mérita d'avoir sa statue dans le forum de Trajan (Jérôme, Chronica, ad ann. 2370 Abrahae = 354 apr. J.-C.). D'après Augustin, qui confirme ce détail, il avait, avant sa conversion, « adoré les idoles et pris part aux mystères sacrilèges », c'est-à-dire aux cultes égyptiens (Confessions VIII, 2, 3). En 362, il abandonna sa chaire de rhétorique en raison de la loi portée par l'empereur Julien interdisant aux chrétiens l'enseignement des lettres et de l'éloquence (ibidem). Le contenu des oeuvres théologiques conduit à les situer entre 359 et 363 (Hadot, p. 263-280, 302-303). Victorinus mourut sans doute peu après (sur la variante de la Lettre 49 de Jérôme à Pammachius, éd. I. Hilberg, CSEL 54, 1, 1910, p. 351, voir Hadot, p. 303-304).

2. Œuvres profanes et

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 16 pages.