Auteur : Anthony BULL.
 
Tome 10 - Colonne 626
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Titre de l'article : MARLIANI (AMBROISE), chanoine régulier du Latran, † 1632.
Début de l'article :
— Né vers 1560 à Pavie, Ambrosio Marliani fit profession dans la congrégation des chanoines réguliers du Latran vers 1582. Très vite il devint un prédicateur de renom, notamment en la cathédrale de Pavie et dans les bourgades avoisinantes ; le chapitre général de l'ordre lui accorda le titre de praedicator. Il enseigna la philosophie à Pavie, Ancône, Mantoue et Ravenne, où la maison des chanoines réguliers devint célèbre par ses sermons et ses discussions théologiques. Vers la soixantaine, il se mit à publier en un italien simple et même fleuri, par exemple Il vero 627 penitente che vago di salute aspira al sacro monte della perfettione (Pavie, 1613, 216 p.), où il cherche à inspirer à qui veut se convertir un esprit et des pratiques journalières de pénitence. Probablement ses cinq méditations sur les plaies du Christ (1615) sont-elles de la même veine, mais nous n'en connaissons que le titre en latin. Marliani fut quelque temps prieur à Saint-Pierre d'Arena à Gênes, mais il ne fut pas, semble-t-il, un bon supérieur : sa douceur et son application constante à bien comprendre les autres le rendaient inadapté à une maison de jeunes prêtres et d'étudiants. Au terme de sa charge, il se retira à Luzani ; il fut bientôt appelé à Rome, dans la communauté du procureur général. Il venait d'être désigné comme confesseur au collège noble de jeunes filles à Naples, lorsqu'il mourut (1632). C'est à Rome qu'il avait publié son Theatrum politicum in quo quid agendum sit a principe et quid cavendum (Rome, 1631 ; Dantzig, 1645, 1659). Dédié au cardinal Antonio Barberini, légat du pape à Urbino, ce « miroir » s'adressait aux princes et leur donnait des règles de conduite. En contraste manifeste avec les ouvrages analogues de N. Machiavel (IL Principe, 1513) et de B. Castiglione (IL Cortegiano, 1528), il souligne l'importance de l'honnêteté, de la bonté, de la miséricorde, du souci des pauvres, de la soumission à la volonté de Dieu, du respect du clergé, du pape et de l'empereur. Il rappelle au prince le choix judicieux de ses ministres et conseillers, et qu'il doit lui-même observer les lois. Il lui faut enfin avoir en horreur les traîtres, « corruptores regni ». Un tel ouvrage, en son temps, ne...

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