Auteur : Thomas DELFORGE.
 
Tome 10 - Colonne 627
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Titre de l'article : MARMION (COLUMBA), bénédictin, 1858-1923.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Influence.
1. VIE.
— Joë Marmion est né à Dublin, le 1er avril 1858, irlandais, de mère française, héritier d'un nom qui remonte, à travers l'histoire d'Angleterre, jusqu'à la conquête normande. Au sortir de ses humanités au Belvedere College des jésuites, il songeait à s'engager dans leur compagnie, mais l'autorité du cardinal Cullen, archevêque de Dublin, l'orienta vers le séminaire. Il fut envoyé de là à Rome, au collège de la Propagande, pour y achever sa théologie. Il fut ordonné prêtre le 15 avril 1881. Une visite au Mont-Cassin et une autre à Maredsous (Belgique) lui révélèrent sa vocation bénédictine. Après des débuts dans le ministère comme vicaire à Dundrun, près de Dublin, et dans le professorat en philosophie, au séminaire de Clonliffe, il put rejoindre Maredsous le 21 novembre 1886. Sous le nom de Columba, il fit profession le 10 février 1888. En prêchant dans les paroisses, en donnant des récollections sacerdotales et des retraites, il révéla bientôt son charisme : une éloquence faite de conviction et de ferveur, qui émouvait, malgré son accent étranger. En 1889, il participait à la fondation, à Louvain, de l'abbaye du Mont-César, centre d'études de moines destinés à la prêtrise. Il y devint prieur, préfet des étudiants et professeur de dogme. Son influence allait rayonner sur le monde universitaire et ecclésiastique de Louvain. Il y devint le confesseur de Désiré Mercier, le futur cardinal-archevêque de Malines. Du mouvement liturgique qui naît alors au Mont-César, il sera le théologien. Il est élu abbé de Maredsous le 28 septembre 1909. Il 628 y sera un incomparable maître spirituel et directeur d'âmes, mais le gouvernement et l'administration le dépasseront. Par ailleurs son tempérament irlandais est trop sensible, trop émotif et trop imaginatif. On le vit dans l'affaire des moines anglicans de Caldey, qu'il fut chargé de régler en 1913. Après le jubilé de Maredsous, en 1922, il songera à démissionner, mais, frappé par la maladie, il mourut le 30 janvier 1923.
2. ŒUVRES.
— On sait que Marmion, prédicateur, n'écrivit guère de...

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