— 1. Vie — 2. Écrits. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— Marquard est né probablement à Lindau, sur le lac de Constance. L'information biographique qui ressort des sources se réduit à peu de données précises et sûres. Dans un document du 3 octobre 1373 du Cartulaire (Urkundenbuch) de Strasbourg, il intervient, s'il s'agit bien de lui, sous le nom de Markwardus avec le titre de lecteur au couvent du lieu (t. 5, Strasbourg, 1896, n. 1091, p. 827). Le 26 octobre 1379 Clément VII charge son agent en Allemagne, l'augustin Jean Hiltalinger de Bâle, d'examiner Marquard en vue de lui conférer la maîtrise en théologie (Bullarium franciscanum, t. 7, n. 589) ; était-ce dans l'intention de le gagner à l'obédience d'Avignon ? Le fait que l'intéressé n'ait jamais ajouté à son nom le titre de maître laisse entendre qu'il en refusa la dignité et resta fidèle à l'obédience romaine. Deux lettres du ministre provincial de Strasbourg Hesso de Lampertheim (janvier-février et 10 février 1383) confirment que Marquard résista à la propagande du ministre provincial clémentiste, Liephard de Ratisbonne et de ses quelques compagnons (AFH, t. 55, 1962, p. 97, 9 ; p. 101, 5) ; elles apprennent en outre que, sur la demande de trois échevins de Strasbourg, il fut promu custode de Constance (custos Laci) à la date du 21 décembre 1382 (p. 97, n. 7 ; p. 101, n. 5). Lors du chapitre provincial de Strasbourg de 1389, il fut élu, le 19 novembre, à la charge de ministre (N. Glassberger, Chronica, dans Analecta franciscana, t. 2, Quaracchi, 1887, p. 218 ; I. Freudenreich, Liste des provinciaux franciscains d'Alsace, dans Revue d'histoire franciscaine, t. 7, 1930, p. 294). Il présida en cette qualité les chapitres de Nuremberg (1390), d'Esslingen (1391) et de Bâle (1392) (Glassberger, Chronica, p. 220). Enfin, dans une bulle du 16 août 1391, Boniface IX l'autorisa à fonder une nouvelle communauté (Bullarium.., t. 7, n. 72) ; il s'agit probablement 646 du couvent de Viktorsberg au diocèse de Chur, construit grâce aux libéralités de Rodolphe de Mont-fort ; à cette époque Marquard s'est...

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