— Né à Madrid en 1566, Cristobal Marquez fit profession au couvent des carmes de sa ville natale le 6 janvier 1583. Il étudia la théologie à Salamanque (registres de l'Université, 1586-1587 et 1587-1588). Il est sous-prieur du couvent de Requena en 1594 et en 1601 maître des profès à Madrid. Il y eut comme disciple le futur annaliste J.-B. de Lezana († 1659 ; cf DS, t. 9, col. 741-743). C'est à Madrid qu'il passa la plus grande partie de sa vie et où il mourut le 2 octobre 1632. Il avait la réputation d'un religieux vertueux et spirituel ; il dirigea au confessionnal, pendant plus de vingt ans, un grand nombre de personnes. Il fut aussi, à deux reprises, prieur de Valdeolivas (Cuenca) et définiteur, mais nous en ignorons les dates. Marquez a écrit et publié 1° Tesoro de ignorantes, donde se declaran los puntos esenciales de la doctrina cristiana y los frutos que han de sacar los fieles de la meditación dellos. Con un diálogo de avisos importantes para el que se desea salvar y exercitar en el exercicio santo de la oración mental, Madrid, 1614. — 2° Vida del Padre M. Fray Gerónimo Gracián. La Vida fut imprimée par Andrés del Marmol comme première partie d'un ouvrage plus ample (Excelencias, vida y trabajos del P.., Valladolid, 1619) ; ce qui a conduit à la lui attribuer de façon courante. En fait, le titre de cette première partie mentionne Marquez comme son auteur. Elle va jusqu'en 1592, date où Gracian fut expulsé de l'ordre et où commencèrent ses infortunes sans nombre ; à la demande de personnes intéressées, Marquez refusa de s'y engager. Daniel de la Vierge a résumé les deux parties dans son Speculum carmelitanum (t. 2, Anvers, 1680, p. 984-988) ; il semble que toutes les deux sont à attribuer à Marquez. Ce qui poussa Marquez à écrire le Tesoro, c'est la grande ignorance des chrétiens de son temps, « au point que l'on peut affirmer qu'il y a des Indes en Espagne, et des monts au coeur de la Castille » (f. 47r). Il s'agit d'un exposé bref, clair, bien écrit, des articles du Credo, des commandements de Dieu et de l'Église, ou de ce que Dieu a fait pour l'homme et de ce que l'homme doit faire pour Dieu. En fait, Marquez cherchait aussi, en écrivant, à offrir une...

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