— Né à Gourdon (Lot) en 1733, Ambroise Marsis, entré dans la 658 cléricature, devint à vingt-six ans curé de Gourdon (1759). Au moment de la Révolution, il prêta les serments, mais se rétracta. Il mourut à Gourdon en 1816. Homme d'étude et pasteur zélé, il publia trois ouvrages d'apologétique et de spiritualité pastorale. 1) Les Exercices de dix jours de retraite pour toute sorte de personnes, et en particulier pour celles qui sont consacrées à Dieu dans l'état religieux (2 vol., Paris, 1775) présentent des méditations qui ne sortent guère du cadre de la première semaine des Exercices ignatiens. Les « considérations » qui les accompagnent rappellent les obligations de la vie religieuse. Le ton en est souvent austère et désenchanté : « Il y a très peu de chrétiens qui arrivent au bonheur éternel » (t. 2, p. 12). L'auteur parle avec beaucoup de circonspection de l'usage de la communion et des conditions qui la permettent. Par contre, l' « Entretien sur les divers états où Dieu conduit les âmes » (t. 2, p. 402-429) est en quelque manière une initiation à la vie spirituelle, équilibrée et toujours très prudente. Marsis enfin cite volontiers, parmi les auteurs modernes, Alphonse Rodriguez, Thérèse d'Avila, François de Sales, Bourdaloue et les « Conférences ecclésiastiques » du 18e siècle. 2) Marsis voulut faire oeuvre d'apologiste « avec sincérité et droiture » (Préface) dans son Discours pour convaincre l'incrédule, ramener le protestant, convertir le pécheur, former le vrai juste… (Paris, 1777 et 1778 ; sous un nouveau titre en 1854, Courte démonstration pour affermir la foi et répondre aux objections…). Les cinq discours de l'ouvrage développent l'immortalité de l'âme, la nécessité de la révélation et son accomplissement en Jésus-Christ, les principaux motifs de conversion « pour une personne qui veut revenir sincèrement à Dieu » (3e discours), l'acquisition de la sainteté ; le cinquième discours est un petit traité sur les indulgences (p. 287-360). 3) Le Portrait du saint prêtre et du sage et zélé vicaire général. M. Baudus (Villefranche-de-Rouergue, 1778) est un bon document...

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