Auteur : Guy-Marie OURY.
 
Tome 10 - Colonne 662
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Titre de l'article : MARTÈNE (EDME ou EDMOND), bénédictin, 1654-1739.
Début de l'article :
— Né à Saint-Jean-de-Losne, en Bourgogne, le 22 décembre 1654, d'une famille notable, c'est au collège des carmes de sa ville natale qu'il commença ses études ; peut-être les poursuivit-il chez les jésuites. En 1671, il sollicite son admission à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon, dela congrégation bénédictine de Saint-Maur ; on l'envoya faire son noviciat à Saint-Remy de Reims où lui fut inculquée la spiritualité de sa famille monasrique marquée d'une note de grande austérité. Sitôt sa profession, le 8 septembre 1672, le jeune moine se rendit à Saint-Thierry pour ses études théologiques ; il les acheva à Lagny (diocèse de Meaux) et à Saint-Denis, où l'influence du cartésianisme se faisait quelque peu sentir. Dès ce moment Martène approfondit la Règle de saint Benoît et groupe les matériaux qui lui serviront plus tard pour son Commentaire. Surtout, à Saint-Denis, il est conquis par la personnalité du prieur, Claude Martin, à qui il voue, pour le reste de sa vie, un véritable culte (cf DS, t.10, col. 695-701). A partir de 1681, Martène est agrégé au groupe des travailleurs de Saint-Germain-des-Prés ; sauf une interruption fort longue (de 1690 à 1708), il va être l'un des principaux artisans des travaux d'édition, multipliant les in-folios où il recueille des matériaux de toute sorte, liturgie, histoire, textes spirituels ou canoniques, etc : ce sont le De antiquis monachorum ritibus (2 vol., 1690), le De antiquis Ecclesiae ritibus (4 vol., 1700-1738), la Veterum scriptorum et monumentorum… collectio nova (1700), le Thesaurus novus anecdotorum (5 vol.), la Veterum scriptorum et monumentorum… amplissima collectio (9 vol.). Martène a entretenu une abondante correspondance avec les érudits ; de nombreuses lettres ont été publiées ou demeurent inédites (cf Nouveau Supplément…). Martène devait mourir le 20 juin 1739, ayant amassé des documents jusqu'au dernier souffle. Il conserva toute sa vie des sympathies 663 pour les jansénistes, mais il se soumit dès le début à la bulle Unigenitus. Il a laissé plusieurs ouvrages relevant du domaine de la spiritualité : Commentarius in Regulam S.P, Benedicti litteralis, moralis, historicus...

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