— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

Né en Pannonie, d'après l'épitaphe qu'il rédigea lui-même (V. 1 ; cf Venance Fortunat, Carmen V, 2, 21 ; Grégoire de Tours, Historia Francorum V, 38), Martin arriva en Galice vers 550, venant peut-être de Constantinople et de l'Orient, où il s'était rendu en pèlerinage (cf Isidore de Séville, De viris illustribus 22). Peu après, il fonda un monastère à Dume, près de Braga (Portugal), et peut-être d'autres encore. Vers 556, il devint évêque de Dume, c'est-à-dire pour le monastère et sa familia, ce qui était chose nouvelle dans le royaume des Suèves. Son activité pastorale et ses vertus avaient conduit le roi suève Théodomir à abjurer l'arianisme pour embrasser la foi catholique. La conversion des Suèves ne se fit pourtant qu'avec de grandes difficultés, mais Martin en fut considéré comme l'artisan, ce qui lui valut un très grand prestige. Son influence auprès des rois ne cessa de grandir sous les règnes d'Ariamir et de Miron. La publication par Paschasius de Dume d'une traduction des sentences des Pères du désert (cf infra), dédiée à Martin, a fait supposer que celui-ci organisa une école pour l'étude du grec et une bibliothèque grecque ; mais rien ne nous permet d'établir l'origine hispanique de Paschasius ou son séjour à Dume sous l'abbatiat de Martin. En 569 ou 570, à la mort du métropolitain Lucrétius, Martin fut élevé au siège de Braga, qu'il occupa jusqu'à sa mort en même temps que celui de Dume. En 572, il présida le second concile de Braga (il avait déjà assisté au premier concile en 561). Après avoir 679 construit plusieurs églises en l'honneur de son homonyme Martin de Tours (cf infra, col. 687 et svv) dont il favorisa le culte, il mourut probablement le 20 mars 579 (le jour du mois et l'année sont donnés par un ancien bréviaire de Braga ; en fait le 20 mars est le jour où cette église célébrait son anniversaire).

2. Œuvres.

— 1° En rapport avec la traduction de Paschasius (sur laquelle il faut voir désormais J.Geraldes Freire, A versão latina...

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