Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 10 - Colonne 685
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Titre de l'article : MARTIN DE LÉON (saint), chanoine régulier, † 1203.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvre. 1. Une courte Vie de Martin de Léon, remplie de détails merveilleux selon le goût du temps, est insérée dans un De miraculis sancti Isidori, rédigé par Luc, diacre de l'église de Léon, son contemporain et compatriote, qui devint plus tard évêque de Tuy. Martin naquit vers 1130 et son père Jean le prit avec lui au couvent de Saint-Marcel où il entra comme chanoine régulier à la mort de son épouse Eugénie. Il était sous-diacre, lorsque, après la mort de son père, il entreprit un pèlerinage à Rome, Constantinople et Jérusalem où il resta deux ans au service des malades. Au retour il visita les principaux sanctuaires français et serait même allé jusqu'en Irlande au tombeau de saint Patrick et en Angleterre au tombeau de Thomas Becket (comme celui-ci fut mis à mort en 1170, ce voyage est peu vraisemblable). A Paris, il semble qu'il ait fréquenté les écoles et pris connaissance en particulier de l'oeuvre de Pierre Lombard † 1160. Il fut ordonné prêtre à Saint-Marcel et, quand ce monastère fut sécularisé, il se transporta à celui de Saint-Isidore. Il y vécut dans une grande austérité, rédigea son ouvrage à partir de 1185 et mourut le 12 janvier 1203 (d'après un nécrologe du 13e siècle ; Schneyer, Repertorium.., p. 119, date sa mort de 1221, on ne sait sur quelles bases). Un culte lui fut rendu dans le diocèse de Léon sans qu'il y ait eu de procès canonique. 2. La Veteris ac novi Testamenti concordia de Martin (préface, PL 208, 27-28) se propose, dès le prologue, comme une invitation à la lectio divina (DS, t. 9, col. 470-510) : la Parole de Dieu doit être « écoutée avec assiduité, reçue dans un coeur avide et assoiffé, confiée à la mémoire, accomplie dans l'action » (prologue, 29a). Le livre de Martin en offre une sorte de condensé, « composé des fleurs de l'ancien Testament et du nouveau » et « compilé à partir des dits des saints Pères » (31a). Martin utilise abondamment les écrits d'Isidore de Séville et de Grégoire le Grand, ainsi que les Sentences de Pierre Lombard, mais aussi Augustin, Fulgence de Ruspe (auquel il attribue parfois, correctement, le De fide ad Petrum) Jean Damascène,...

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