Auteur : André DUVAL.
 
Tome 10 - Colonne 694
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Titre de l'article : MARTIN DE TROPPAU, frère prêcheur et évêque, † 1278/9.
Début de l'article :
— Originaire de Opava (Silésie), profès du couvent dominicain Saint-Clément de Prague, Martin (de Oppavia, Martinus Oppaviensis, Martinus Polonus, Martin Strebski de Troppau) était déjà à la date du 1er mai 1261 pénitencier à la curie pontificale ; il le demeura jusqu'à sa nomination (22 juin 1278) comme archevêque de Gnesen. Partant pour rejoindre son nouveau poste, il mourut en route, à Bologne, antérieurement au 23 décembre 1279 (cf V. Koudelka, AFP, t. 25, 1955, p. 94-96). Martin est surtout connu comme historiographe, avec son Chronicon pontificum et imperatorum (MGH Scriptores, t. 22, Hanovre, 1872, p. 377-475). De cette Chronique, très utilisée et copiée au moyen âge (éditions incunables, cf Hain, n. 10857-10859), il y eut des traductions en persan et en arménien (cf M.-A. Van den Oudenrijn, Linguae haicanae scriptores ordinis praedicatorum, Berne, 1960, n. 499, p. 210-212). — Canoniste, il dressa un répertoire alphabétique du Decretum de Gratien, également très répandu au moyen âge sous le titre de Margarita Decreti ou Summa martiniana. Pour les impressions, voir les éditions de Gratien, et plus spécialement Hain, n. 10834-10852, et Copinger, n. 3895-3897. Un certain nombre de sermons de Martin ont été conservés (cf J. B. Schneyer, Repertorium der lateinischen Sermones des Mittelalters, t. 4, Münster, 1972, p. 124-149). Il en existe des éditions incunables, sous le titre Sermones de tempore et de sanctis. Leur intérêt vient surtout des exempla qui y sont cités ou développés. On trouve d'ailleurs, à la suite des Sermones, un Promptuarium exemplorum, composé en fait d'extraits du grand ouvrage d'Étienne de Bourbon. J.-Th. Welter (L'Exemplum dans la littérature religieuse et didactique du moyen âge, Paris-Toulouse, 1927, p. 228-230) relève plusieurs indices de l'influence exercée par ce recueil. Notons qu'à l'occasion de quelques sermons pour des fêtes de la Vierge, Martin a nettement pris position contre la doctrine et la célébration liturgique de l'Immaculée Conception. L'éditeur des sermons (1480) a cru opportun de faire remarquer que depuis on prêche le contraire dans...

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