Auteur : Jean CADIER.
 
Tome 10 - Colonne 701
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MARTIN (DAVID), pasteur, 1639-1721.
Début de l'article :
— Né à Revel, près de Toulouse, le 7 septembre 1639, David 702 Martin, après des études classiques à Montauban et à Nîmes, se sentit appelé à être pasteur et se dirigea vers la faculté de théologie de Puylaurens (Lauraguais) où, depuis 1660, l'Académie de Montauban avait été transférée sur l'ordre de Louis XIV et où elle enseigna jusqu'en 1685, date de la Révocation de l'Édit de Nantes. David Martin y étudia de 1660 à 1663. Il fut ensuite appelé comme pasteur à Espérausses, puis à Lacaune, dans la montagne du Tarn, jusqu'en 1685. Obligé alors de fuir vers le Refuge des Pays-Bas, il fut pasteur à Utrecht jusqu'à sa mort, le 9 septembre 1721. D. Martin a publié quelques ouvrages de controverse et d'exégèse scripturaire, des traités sur la « religion naturelle » et la « religion révélée », et aussi des sermonnaires. Ses travaux sur la Bible ont attiré l'attention, par exemple Le nouveau Testament… expliqué par des notes… sur la version ordinaire des Églises réformées… (Utrecht, 1696) et l'Histoire du vieux et du nouveau Testament (2 vol. à gravures, Amsterdam, 1700). Il est en particulier l'auteur d'une révision de la Bible, ancien et nouveau Testament, qu'il publia à la demande de l'Église wallonne (église française des Pays-Bas) et qui fut utilisée pendant tout le 18e siècle (La sainte Bible… expliquée par des notes de théologie et de critique.., Amsterdam, 1707). La première Bible française de la Réforme avait été publiée en 1535 par Pierre Olivier (Olivétan), cousin de Calvin, à Serrières, près Neuchâtel. Tout en demeurant le texte fondamental de la Bible française protestante pendant trois siècles, elle connut plusieurs révisions (en 1560, par Calvin ; en 1588 par Théodore de Bèze, ou Bible de Genève). Au début du 18e siècle, une révision du langage était nécessaire ; ce fut l'oeuvre de David Martin, avec des introductions et des notes. Cette « Bible du Refuge » fut révisée en 1744 par Osterwald, de Neuchâtel. Pas plus D. Martin que J.-F. Osterwald ne furent des traducteurs, mais des réviseurs du texte d'Olivétan. Adolphe Monod † 1856, le grand prédicateur, ne se servait que de la version de Martin. J.-P. Niceron, Mémoires des...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.