— De Guillaume Martin nous savons simplement qu'il appartient à la province d'Aquitaine des franciscains de l'observance et qu'il fut gardien du couvent d'Albi. Il publia deux ouvrages.

1° Son Histoire de la vie exemplaire du célèbre personnage P. F. Louis de Grenade (Paris, 1608) est une traduction adaptée (p. 1-79) de la biographie espagnole composée par le dominicain Francisco Diago ; l'ouvrage comprend en outre la traduction de deux opuscules posthumes de Louis de Grenade : le Traité du mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu, fait en dialogue entre S. Ambroise et S. Augustin (p. 80-148) et le Traité des scrupules (p. 149-180). Suit une courte notice du « bienheureux Père Regnauld », compagnon de saint Dominique (p. 181-194), traduite par I.B., franciscain de Toulouse.

2° Martin réunit en volume un ensemble de ses prédications sous le titre : Les marques des enfants prédestinés, citoyens de la céleste Jérusalem, réduites en vingt-six sermons pour les jours de l'Avent (Paris, 1613, 645 p.). La lettre-dédicace, datée de Villefranche-de-Rouergue le 1er septembre 1612, est assez 704 curieusement adressée à l'évêque de Montauban, Anne de Murviel, dont les sentiments catholiques n'étaient pas absolument fermes. L'auteur veut faire découvrir à ses auditeurs les signes qui permettent de reconnaître le véritable chrétien. Il cite volontiers les classiques anciens, les Pères de l'Église et les théologiens, mais peu les modernes (en passant, la toute récente Introduction à la vie dévote de François de Sales, 1608). Son raisonnement, son style, son expression, sa manière de penser relèvent du « baroque ».

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 105. — J. Dagens, Bibliographie chronologique de la littérature de spiritualité, Paris, 1952, p. 184. — A. Cioranescu, Bibliographie de la littérature française du 17e siècle, t. 2, Paris, 1966, p. 1380.

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