— Né à Saint-Florent-le-Vieil, diocèse d'Angers, le 31 mars 1897, Henri Martin se prépara d'abord à prendre la suite du commerce tenu par son père ; puis à vingt ans il s'orienta vers le sacerdoce et étudia au grand séminaire d'Angers. Ordonné prêtre en 1924, il entra dans la compagnie de Saint-Sulpice (1925) et obtint le doctorat en théologie à Rome deux ans plus tard. En octobre 1927, il commença son enseignement de la philosophie au séminaire du Puy, avec la charge de la formation catéchistique et artistique des séminaristes. En 1938, il était nommé professeur de théologie dogmatique à Bayeux. Mobilisé en 1939, il eut ensuite, pendant quatorze mois de captivité en Allemagne, une profonde action spirituelle sur ses camarades, pour lesquels il rédigea Pour renaître en Jésus-Christ. Tableau synthétique de la foi chrétienne (Paris, 1943). Il reprit l'enseignement à Bayeux, y ajoutant de nombreuses prédications et conférences, et consacrant une particulière attention à la direction spirituelle des séminaristes et des prêtres.
Outre un Précis de pédagogie catéchistique (Paris, 1934) et les commentaires du Catéchisme diocésain (Bayeux, 1947), H. Martin avait tiré de ses premières prédications deux opuscules : La paternité spirituelle du prêtre (Avignon, 1930) et La louange de Dieu (Liège, 1929 ; Paris, 1937). De 1949 à 1951, on a de lui quelques articles de spiritualité thérésienne parus dans Études et documents (Vie thérésienne, Lisieux). Il s'intéressait de plus en plus à l'histoire de la spiritualité, cf les articles qu'il a donnés au DS, Dégoût, Dépouillement, Déréliction, Désirs, Désolation, Discernement et direction, et son Traité élémentaire de discernement des esprits (resté inédit). En 1954, il publiait à Paris Le thème de la parfaite alliance de grâce dans saint Jean de la Croix. La mort interrompait ses travaux le 11 juin 1955.
Consulter la Semaine catholique de Bayeux et Lisieux, juin-juillet 1956.
[...]