Auteur : Anne LEMAIRE.
 
Tome 10 - Colonne 705
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Titre de l'article : MARTIN (MARIE DE SAINT-JEAN), ursuline, 1876-1965.
Début de l'article :
— Jeanne Martin naît à Aire-sur-La-Lys en 1876. Élève chez les ursulines de Saint-Omer, puis novice, elle y fait profession en 1903 sous le nom de Marie de Saint-Jean. En 1905 la communauté s'agrège à l'Union romaine des ursulines qui, selon le voeu de Léon XIII, groupe depuis novembre 1900, sous un gouvernement central, des monastères jusqu'alors autonomes. En 1913, Marie de Saint-Jean devient maîtresse des novices d'un des premiers noviciats de l'Union. Elle y approfondit sa culture théologique et spirituelle. Nommée provinciale en 1922, elle est en 1924, au décès d'une assistante générale, appelée à Rome pour remplir cet office. Elle y manifeste son esprit d'union et ouvre déjà des voies nouvelles. Le chapitre de 1926 l'élit troisième prieure générale. Plusieurs fois réélue, puis « postulée », elle demeure en charge jusqu'en 1959. Sa vie de service se poursuit dans la prière et s'achève à Rome le 28 juin 1965. En 1926, l'institut est encore mal remis de la guerre mondiale succédant à la difficile période des débuts de l'Union. Sous l'impulsion de Marie de Saint-Jean, notamment lors des chapitres de 1926, 1932 et 1938, sa cohésion et sa force s'affermissent, à travers une centralisation progressive perçue dès l'origine comme une force unifiante. La guerre de 1939 surprend la prieure générale aux États-Unis et l'y maintient jusqu'en 1945. Elle y organise le « troisième an » de probation, y tient des congrès pédagogiques, rédige plusieurs ouvrages. En 1947, elle propose au chapitre « une adaptation par en haut aux exigences des temps ». Le chapitre de 1953 vote la reprise des voeux solennels par l'institut. Dès le début, Marie de Saint-Jean eut l'intuition que la vitalité de l'institut est liée à un ressourcement dans l'esprit de la fondatrice et dans la tradition ursuline, tout comme à une adaptation continuelle aux conditions de la vie religieuse apostolique et à une ouverture attentive aux directives des papes. Les grandes lignes de son gouvernement s'inscrivent dans cette orientation initiale : ainsi son souci d'inculquer « la soif de l'union à Dieu » aux religieuses et de leur en offrir les moyens, d'élargir les mentalités aux dimensions géographiques 706 de l'institut, son insistance sur l'éducation de la foi et...

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