— Né à Prata (Caserta) en 1549 d'une famille noble, Lorenzo Maselli fit ses premières études à Naples, en même temps que son frère aîné, Ludovico, qui se fit jésuite en 1557. Lorenzo le suivit le 21 novembre 1565. Ses études achevées, il remplit durant trente-cinq ans la charge de prédicateur dans les principales villes d'Italie, recherché par les évêques et les princes en raison de sa réputation. L'efficacité de sa parole, qui devint proverbiale, était due à sa vie pauvre, pénitente et priante. Vers 1610, il enseigna quelque temps la théologie morale au collège de Naples. Il passa ses dernières années à Naples, où il mourut le 30 mars 1620. Son ouvrage le plus connu et le plus apprécié est la Vita della Beatissima Vergine Madre di Dio (Naples, 1606, 878 p. in-4° ; Venise, 1610), en dix livres (le second traite de la vie de saint Joseph, p. 83-167) ; chaque livre est suivi d'une « digression » sur des thèmes de vie spirituelle. Son but est de recueillir pour la première fois « tout ce qui jusqu'à présent a été écrit par des auteurs sérieux » (il indique 52 écrivains auxquels il se reconnaît redevable, des Pères de l'Église à François d'Osuna et Pierre Canisius) ; il désire acheminer le lecteur, par l'enseignement et la méditation sur Marie et Jésus-Christ, à leur imitation et à l'union avec Dieu. A travers une masse de renseignements, de citations, d'accommodations bibliques, patristiques ou rhétoriques, souvent dénuées de sens critique et en style baroque, on rencontre une réelle initiation à la vie spirituelle, notamment lorsque l'auteur s'attache davantage au texte même de l'Évangile et laisse entrevoir la méthode ignatienne de la « contemplation » des mystères. C'est surtout à l'oraison mentale (p. 145-167) et vocale (p. 807-814) que sont consacrées les « digressions » les plus solides et qui gardent une valeur de petits traités : l'un est une reprise de la doctrine thérésienne, l'autre une manière de synthèse, pratique et convaincante, d'une expérience personnelle. Maselli a également publié un Trattato del Santissimo Sacramento dell'Altare (Naples, 1615), où il explique des hymnes liturgiques, comme le Lauda Sion, le Veni Creator, et il présente 745 des...

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