— Né à Bologne le 28 octobre 1791, Tommaso Massa fit ses études d'humanités et de droit dans cette ville ; porté vers la littérature, il publia quelques compositions poétiques. Ayant connu d'anciens jésuites, il se sentit attiré vers leur forme de vie. Dès que Pie VII eut rétabli la compagnie de Jésus, il demanda d'y entrer, mais n'y fut pas admis parce qu'il lui manquait un oeil. Ayant appris qu'en Espagne une province jésuite se reconstituait, il s'y présenta et fut admis le 17 septembre 1816. Devenu prêtre, il enseigna d'abord dans un collège, puis fut engagé dans les missions populaires, où il fit preuve d'un grand talent. Les jésuites ayant été bannis d'Espagne en 1820, Massa regagna l'Italie, d'abord à 747 Ferrare, puis au Collège romain comme père spirituel. Il fut enfin directeur de retraites à la maison Sant'Eusebio de Rome (1830-1835). Il mourut à Tivoli le 12 août 1838. Pour aider les retraitants, Massa leur distribuait des feuilles volantes où il expliquait les diverses étapes des Exercices spirituels par des instructions et des méditations écrites ; la première semaine de ces exercices se développait sur un mois entier ; le texte des trois autres semaines était plus bref. Le tout fut imprimé, anonymement et sans date, sur feuilles volantes (1e éd. in-16° ; 2e éd. in-8°, 1844 ?). Ces textes furent repris par Giuseppe Vigitello dans ses Meditazioni e Istruzioni per otto giorni di Esercizi spirituali (en fascicules, Milan, 1855-1856 ; en vol., 1863), qui utilise presque à la lettre la première semaine de Massa ; Antonio Ciccolini s'inspira d'une manière plus large et plus libre de Massa dans sa Raccolta di meditazioni e documenti secondo la materia e la forma proposte da S. Ignazio… (Rome, 1864, 1880), tout en gardant le souci premier de commenter le texte ignatien. Le travail de Massa fut traduit en espagnol (Bruxelles et Gênes, 1849 ; Madrid, 1876 ; Mexico, après 1880) et en allemand conjointement avec des extraits de P. Segneri (Ratisbonne, 1855, 1900). Presque en même temps que Jean Roothaan, général de la compagnie en 1829, Massa répandit à Rome et dans l'Italie entière par ses retraites de huit ou de dix jours une conception de la retraite plus priée que prêchée,...

[...]