Titre de l'article : MASTRILLI (GRÉGOIRE), jésuite, 1550-1633.
Début de l'article :
— Gregorio Mastrilli appartenait à une famille qui joua un rôle dans les débuts de l'histoire de la compagnie de Jésus dans le royaume de Naples. Son père offrit sa maison pour le premier établissement du collège des jésuites à Nole ; de nombreux membres de sa parenté furent jésuites, en particulier son neveu Marcello, martyrisé au Japon en 1637, qui furent attirés dans la compagnie par Gregorio.
Né à Nole en 1550, Gregorio fut admis à l'âge de
762 seize ans au noviciat de la compagnie par A. Salmeron, qui avait cette année-là prêché le carême à Naples et qui connaissait la famille Mastrilli (1566). En 1574, Salmeron chargea Mastrilli d'enseigner la philosophie à Naples, ce qu'il fit durant cinq années. Mais ses talents l'orientaient vers la prédication. Sa formation terminée (profession des quatre voeux le 4 juin 1587), il commença à parcourir l'Italie comme prédicateur apostolique, recueillant des fruits peu ordinaires, en particulier auprès de la jeunesse. Il s'occupa aussi de congrégations mariales. Durant treize années, il fut supérieur des maisons professes de Rome et de Naples. C'est en cette dernière ville qu'il mourut le 7 février 1633.
Mastrilli publia sept ouvrages qui recueillent ses prédications ; son genre oratoire est marqué par la mesure, en contraste avec l'éloquence baroque qui s'affirmait de plus en plus. Sa sûreté doctrinale est remarquable. Mastrilli nourrit sa prédication de l'Écriture sainte et de l'étude des Pères, notamment des trois Grégoire ; il se retirait dans la solitude pendant des périodes assez fréquentes. Bien qu'on trouve dans ses sermons des amorces de développements touchant les hauts degrés de la vie spirituelle, en particulier dans son ouvrage sur la génération terrestre du Christ, Mastrilli reste d'ordinaire préoccupé d'enseigner la pratique de la vie chrétienne dans ses fondements et dans ses attitudes courantes. On notera qu'un cycle de ses sermons commente le Discours après la Cène.
Discorsi… sopra la passione, e morte di Giesu… (Rome, 1607 ; Brescia, 1610). —
Cento discorsi (Discours après la Cène, Passion et mort du Christ, amour fraternel), 3 vol., Rome, 1615-1617 ; Venise, 1619 ; trad. latine par le jésuite Jacques Canisius, Cologne, 1624 ; Rome, 1677 ; Cologne, 1865. —
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