— Né à Tourcoing le 10 août 1882, Eugène Masure fit ses études secondaires au collège du Sacré-Coeur de Tourcoing puis fut élève au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris. Prêtre le 23 septembre 1905, docteur en philosophie et théologie à Rome en 1906, il est nommé vicaire à la paroisse du Sacré-Coeur de Lille, puis directeur aux grands séminaires de Saint-Amand (1907), Saint-Saulve (1910), et Lille (1914-1957). Il mourut à Tourcoing le 24 août 1958. Esprit ouvert, accueillant, attentif aux besoins de son temps, il voulut mettre à la disposition de tous, dans son oeuvre littéraire, ce que son enseignement lui avait fait découvrir. Ses écrits (douze volumes, et environ 125 articles) recouvrent des domaines variés : notamment ses contributions aux Semaines sociales, à la revue de l'Association du mariage chrétien, à la Revue apologétique, ce qui donnera lieu aux publications suivantes : L'humanisme chrétien, Paris, 1937 ; La grand 763 route apologétique, 1939 ; Le Signe (Psychologie, histoire, mystère, 1954). Ses travaux sur l'Eucharistie et le sacerdoce intéressent davantage la spiritualité. Le Sacrifice du Chef (Paris, 1932 ; 8e édition, remaniée et augmentée, 1957 ; trad. anglaise, Londres, 1944 et New York, 1943) sera suivi d'une série d'articles où l'auteur élaborera de façon plus précise sa théologie, notamment la notion d'immolation sacramentelle (voir en particulier dans L'Année théologique, 1947, p. 184-189, Le signe de l'immolation sacramentelle, qui reproduit la préface de l'édition américaine et dont la substance se retrouve dans la 8e éd. française, p. 359-376). Dans la même ligne, et inspirée par l'encyclique Mediator Dei (20 novembre 1947), Le Sacrifice du Corps mystique, Paris, 1950 (trad. italienne, Brescia, 1952 ; trad. anglaise, Londres, 1954). De l'éminente dignité du sacerdoce diocésain (Paris, 1938) est une invitation aux prêtres du clergé diocésain à trouver dans la participation à la mission de l'évêque et dans l'exercice de la charité pastorale leur principal moyen de sanctification....

[...]