— On a peu de renseignements sur Matelica, et ils sont discordants. L'existence du Matelica à qui Wadding et Sbaralea attribuent Sermones dominicales (1445), Postilla ex Lyrano (1499), Commentaria in 4 libros Sententiarum, Summa casuum conscientiae, n'est pas certaine. Ils lui attribuent aussi une Expositio orationis dominicae, qui est bien de notre Matelica. La critique a restitué les quatre premiere ouvrages au fransciscain Antonio de Bitonto † 1459 (DHGE, t. 3, 1924, col. 762), même si des auteurs comme A. Talamonti (Cronistoria dei Frati Minori delle Marche, Sassoferrato, 1941, p. 395) et C. Mariotti (L'Ordine francescano in Matelica, Matelica, 1909, p. 24) ont maintenu la confusion. Les Sermones de Beatae Mariae festivitatibus que Sbaralea et M. Bihl ont attribué à notre Matelica d'après la Bibliotheca virginalis de P. Alva y Astorga (t. 3, Madrid, 1648, p. 536-551) ne sont pas non plus de lui ; il s'agit des Sermones de B. Mariae festivitatibus, postillae majores d'Antonio Mantelica da Bitonto. Notre Antonio Matelica des Marches figure le 3 mai 1535 dans la Tabula officialium, à la suite du chapitre provincial de Senigallia (appendice au ms des Memorie storiche della Provincia della Marca de F. A. Benoffi, archives conventuelles de Serra S. Quirico, Ancône). Il appartient alors (s'il s'agit bien du magister Antonio) au couvent de Pioraco (Macerata) comme « frater » et « capellanus monialium S. Anatoliae ». C'est en 1535 que l'Expositio (voir infra) dit de lui : « a juventute in religione sub vexillo Divi Francisci diu nunc emeritus gloriose certavit ». Orazio Civalli, ministre provincial des Marches (1594-1597), notait, d'après Tossignano, dans sa Visita triennale (ms, f. 182v) : « En 1535 vivait encore un P. M. Antonio de Matelica, de l'ordre des mineurs conventuels, qui a commenté l'oraison dominicale, en un style intermédiaire (« stilo medio inter scholasticos et scripturales ») entre celui des scolastiques et celui des biblistes, travail publié la même année à Parme. Fecit etiam opus de triplici mundo » (on ne sait rien de ce dernier...

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