— Moine de l'abbaye de Florennes (province de Namur, Belgique), Mathias en est le prieur avant 1460. Un de ses disciples, Godefroy de Godinne (DS, t. 6, col. 552), devenu prieur à Hasnon, le présente comme « maximus zelator religionis, vir utique magne devotionis, et totus sacrarum literarum studio deditus ». Mathias s'impose aussi comme un défenseur de la réforme monastique. Il est l'auteur d'un De statu religionis, aujourd'hui perdu, mais dont Godefroy a transcrit plusieurs passages dans son Defensorium vitae monasticae (Bruxelles, Bibl. royale, mss 20529-30), partiellement édité par U. Berlière. Traitant des divers offices du monastère, des lieux réguliers ou des exercices claustraux, l'auteur veut faire oeuvre pratique. Il
Ce traité, — qu'on souhaiterait retrouver en entier —, est un témoin intéressant de la littérature ascétique du 15e siècle. Pour Mathias la pratique légitime de la Règle ne peut se concevoir que selon l'observance suivie dans les monastères réformés, tel Saint-Jacques de Liège ou ceux de la congrégation de Bursfeld.
U. Berlière, Deux écrivains de l'abbaye de Florennes, dans Revue bénédictine, t. 15, 1898, p. 537-539. — P. Schmitz, Histoire de l'Ordre de saint Benoît, t. 6, Maredsous, 1949, p. 275. — Monasticon belge, t. 1, Maredsous, 1890-1897, p. 11-12 (rapports avec Saint-Jacques de Liège).
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