Auteur : Jaroslav KADLEC.
 
Tome 10 - Colonne 769
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Titre de l'article : MATHIAS DE JANOV, prêtre, † 1393.
Début de l'article :
— Fils d'un paysan attaché au domaine royal, Mathias naquit vers le milieu du 14e siècle à Janov, près de Mladá Vožice (Bohême du sud). Sa formation se fit d'abord sous l'influence du célèbre moraliste Jean Milίčs. De 1373 à 1381, il étudie en Sorbonne, à Paris ; maître ès arts en 1376, il fait ensuite sa théologie. A partir de 1381, Mathias vit à Prague comme chanoine titulaire sans bénéfice, entretenu par maître Adalbert de Rankonis † 1388. A partir de 1388, il vit d'une prébende à Nová Ves, près de Maštov ; il reste cependant à Prague et se fait remplacer dans sa paroisse. Il poursuit des études théologiques à l'université Charles IV, exerce la charge de confesseur de l'archevêque Jean de Jenštejn (DS, t. 8, col. 558-565) ; il prêche à la cathédrale et à l'église Saint-Nicolas dans la vieille ville. Pour avoir dans ses prédications déprécié aux yeux du public le culte des saints et qualifié l'état religieux de superflu et de nuisible, il dut rétracter ses déclarations devant le synode de l'automne 1389. Trois ans plus tard, l'autorité ecclésiastique lui prescrivit de soumettre deux de ses écrits à son examen ; on ignore le résultat. Mathias mourut le 30 novembre 1393 et fut inhumé dans l'église cathédrale. Mathias de Janov est l'auteur des oeuvres suivantes : 1) Super passione Christi, 1378 (mss : Prague, Chapitre métropolitain, D 55, f. 325r-336V ; Prague, Université, IX E 2, f. 71r-83v). — 2) De decem praeceptis, après 1381 (ms : Prague, Chapitre métropol., D 55, f. 180-187v, extraits). — 3) Regulae Veteris et Novi Testamenti (vers 1388), en 5 livres (les quatre premiers livres ont été édités en 5 vol., les quatre premiers vol. par V. Kybal, Innsbruck, 1908-1913 ; le 5e vol. par V. Kybal et O. Odložilίk, Prague, 1926 ; l'éd. du 5e livre par J. Nechutová n'est pas encore parue). — 4) Narratio de Johanne Milίč (éd. par J. Emler, Fontes rerum bohemicarum, Prague, 1873, p. 431-436). — Les Sermones et deux discours synodaux sont perdus. Dans les Regulae, l'oeuvre maîtresse de Mathias, se reflètent les troubles et les défaillances ecclésiastiques de cette époque....

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