— On sait peu de choses sur la vie de Mathias. Né au plus tard en 1281, il était maître en théologie et chanoine de la cathédrale de Linköping, diocèse suffragant d'Uppsala ; il est aussi appelé Mathias de Suède. Rien ne prouve qu'il ait étudié à Paris ; les actes de l'université signalent un Mathias de Suecia, mais de date tardive (1348-1349) et le personnage intervient avec le patronyme Laurencii (Chartularium Universitatis Parisiensis, t. 2, Paris, 1891, p. 647-648, note 28 ; cf Archiv für Literatur und Kirchengeschickte, t. 5, Fribourg-en-Brisgau, 1889, p. 246-247, 327, 330, 338). Autre hypothèse non confirmée : sur la demande de sainte Brigitte de Wadstena dont il fut le confesseur et le directeur de conscience de 1343 à 1349, peut-être déjà dès 1316, il aurait participé en 1348 à la campagne du roi Magnus VII Eriksson en Finlande. Mort en odeur de sainteté vers 1350-1352, enseveli au couvent des dominicains de Stockholm, son tombeau devint un lieu de pèlerinage. Mathias a laissé une série d'écrits d'ordre théologique, exégétique et littéraire qui témoignent d'une vaste culture et d'une piété profonde. Un premier ouvrage intitulé Copia exemplorum, conservé à l'université d'Uppsala, ms C 54, est un recueil de légendes et de récits édifiants à l'usage des prédicateurs ; l'auteur s'inspire de compilations similaires, celles notamment d'Étienne de Bourbon (Tractatus de diversis materiis praedicabilibus ; voir DS, t. 4, col. 1894), d'Humbert de Romans (Tractatus de dono timoris ou Liber de abundantia exemplorum ; DS, t. 7, col. 1111-1112) et d'Arnold de Liège (Alphabetum narrationum ; DS, t. 4, col. 1895) ; il y traite entre autres de la pénitence, de la miséricorde divine, de la passion du Sauveur (voir Strömberg, cité infra, p. 36-178). De sa Concordia Bibliorum, concordance biblique en trois volumes in-folio (environ 4000 pages), on n'a retrouvé qu'un fragment de 90 feuillets au Riksarchivet de Stockholm (Fr. Stegmüller, Repertorium biblicum, t. 3, Madrid, 1951, n. 5559). 771 De son oeuvre pastorale reste à signaler l'Homo...

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