Auteur : ISIDORO DE VILLAPADIERNA.
Tome 10 - Colonne 771
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Titre de l'article : MATHIAS DE PARME, capucin, 1599-1676.
Début de l'article :
— Mathias Camagni, né à Parme en 1599, revêtit l'habit des capucins à Plaisance, en leur ancienne province de Bologne, le 1ernovembre 1631. Maître des jeunes profès à Guastalla, prédicateur et supérieur en divers couvents, il se consacra notamment à la confession des religieuses et à la direction spirituelle. Il mourut à Parme le 24 avril 1676. Pour guider les âmes dans la voie de la perfection, il composa un manuel d'ascétique et de mystique éminemment pratique :
Viaggio dell'anima per andare a Dio guidato dalla divina volontà, dove s'insegna un modo facile, breve e chiaro per conseguire la perfezione di tutta la vita spirituale, e per giungere ad uno stato altissimo d'unione con Dio(Parme, 1652 ; 2
eéd. notablement changée, Parme, 1658). Ce « voyage » est conçu par l'auteur selon trois voies ou vies : la vie active ou purgative pour les commençants, la vie contemplative ou illuminative pour les progressants, et la vie unitive ou déifique pour les parfaits. Les trois voies comportent
Vita spirituale angelica e divina per santificare tutti, e per fare bellissima, ricchissima e gloriosissima l'anima(Parme, 1663). Ce parallélisme subtil entre les neuf degrés de sainteté et les neuf choeurs des anges pourrait servir, au dire de l'auteur, à tous les serviteurs de Dieu « pour discerner en quel ordre de sainteté ils se trouvent ici-bas et dans quel choeur des anges ils se verront placés au ciel ». Le christocentrisme est mis en relief dans toute la méthode, même dans la voie unitive, et une importance fondamentale est accordée à l'oraison mentale chaque jour, matin et soir. On remarque, ici et là, l'influence de saint Bonaventure, peut-être aussi celle de Benoît de Canfield. Donato da San Giovanni in Persiceto,
Biblioteca dei frati minori cappuccini della provincia di Bologna (1535
-1946),Budrio, 1949, p. 332-333. — Optat de Veghel,
Scriptores ascetici et mystici ordinis capuccinorum, dans
Laurentianum, t. 1, 1960, p. 129. — M. Petrocchi,
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