Auteur : Hein BLOMMESTIJN.
 
Tome 10 - Colonne 772
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Titre de l'article : MATHIAS DE SAINT-JEAN, carme, 1600-1681.
Début de l'article :
— Jean Eon est né en 1600 (peut-être 1599) près de Combourg dans le diocèse de Saint-Malo. Ses parents, Gilles Eon et Olivette Lambert, étaient assez aisés et liés à des familles nobles. Le seul frère de Jean fut pendant trente-six ans sénéchal du lieu (lettre du 10 mars 1680, Rome, Archives des Carmes, II C.O. II, 4 (1), f. 359-360). En 1617, Jean entra au noviciat des carmes à Rennes, et le 18 février 1618 fit sa profession sous le nom de Mathias de Saint-Jean. Depuis quelques années le couvent de Rennes était devenu le centre et le berceau de la Réforme de Touraine sous l'impulsion de Philippe Thibault. Le jeune Mathias fut formé dans la vie spirituelle, entre autres, par Jean de Saint-Samson (DS, t. 8, col. 703-710), le mystique aveugle qui fut le maître spirituel de la Réforme, et par son jeune disciple Dominique de Saint-Albert (DS, t. 3, col. 1542-1543), qui assistait le maître des novices à cette époque. Léon de Saint-Jean (DS, t. 9, col. 626-629) fut parmi ses compagnons du noviciat. Mathias fut prieur de plusieurs couvents. Au chapitre provincial de 1632 il fut nommé président et commissaire général. En 1636 il est prieur du grand couvent de la Place Maubert à Paris lors d'une tentative de réforme qui ne dura que quelques mois. En 1648 il accompagne le provincial au chapitre général de Rome. Le 23 avril 1655, il est élu provincial ; cette élection fut à l'origine de longues discussions parce qu'elle rompait l'habitude de faire alterner un provincial breton et un français. En 1658 il est élu prieur du couvent du Saint-Sacrement à Paris. En 1662 il est choisi comme président et commissaire général, fonction qui le force à renoncer au priorat de Dol. L'année suivante, il accompagne le général au chapitre spécial tenu pour résoudre définitivement les discussions concernant l'alternance ; il l'accompagne aussi dans sa visite du couvent de la Place Maubert. Déjà en 1655 il avait participé comme président et commissaire général au chapitre de la province de Gascogne qui avait à résoudre l'affaire Chéron (cf DS, t. 2, col. 821-822), et où il nomma provincial Maur de l'Enfant-Jésus (DS, t. 10, infra). En 1664, Mathias retourna avec les mêmes fonctions en Gascogne 773 et y fut élu provincial. Cette élection extraordinaire du commissaire général d'une autre province...

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