Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 10 - Colonne 821
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Titre de l'article : MAULBON D’ARBAUMONT (LOUIS), religieux pénitent, 1813-1882.
Début de l'article :
— Louis-Marie Maulbon d'Arbaumont est né à Dijon le 10 octobre 1813. Entré à l'École Polytechnique (1832), il opta à la sortie pour les ponts et chaussées. Après avoir vécu dans un climat d'indifférence, voire d'impiété, il renonça à la carrière d'ingénieur et en 1837 entra au séminaire Saint-Sulpice à Paris. Il fut ordonné prêtre le 5 juin 1841 et choisi comme secrétaire particulier par François Rivet, évêque de Dijon. Poussé par un immense désir de réparation, il rejoignit en 1850 les religieuses Victimes du Sacré-Coeur de Jésus qu'avait fondées à Marseille Julie-Adèle de Gérin-Ricard (1793-1865 ; Marie-Victime de Jésus crucifié), avec l'appui d'Eugène de Mazenod, évêque du lieu. Se précisait en Maulbon l'impulsion qui le menait depuis des années et qu'il devait synthétiser dans cette formule : Una cum Christo hostia. Désormais il s'attacha au monastère des soeurs à La Maguelonne, revêtit un habit de pénitence à la manière des capucins par lesquels il se sentait attiré, et s'appela Jean du Sacré-Coeur (15 novembre 1850). Tout entier voué à une vie d'austérités et d'expiation, le « grand pénitent de ce siècle » rédigea les Constitutions des soeurs, dont il fut « le directeur et le législateur », devint le conseiller et le prédicateur du clergé et des communautés marseillaises, prêcha des missions à travers la France, anima une « association de victimes du Sacré-Coeur » dans laquelle il accueillit prêtres, évêques et laïcs, mais son projet d'une congrégation de religieux victimes ne réussit pas. Dans un dépouillement total et au milieu d'infirmités accablantes, qu'il supporta pendant près de vingt ans, il mourut à Marseille le 15 décembre 1882, en grande réputation de vertus. Maulbon est l'un des représentants les plus notables du courant victimal de la seconde moitié du 19e siècle, notamment à côté de Sylvain Giraud † 1885 (cf DS, t. 6, col. 402-407), de Caroline Lioger †1883 (Marie-Véronique du Coeur de Jésus) et des soeurs Victimes du Sacré-Coeur (t. 10, col. 597), de Marie Deluil-Martiny † 1884 (Marie de Jésus) et des filles du Coeur de Jésus (t. 10, col. 516). L'enseignement de Jean du Sacré-Coeur est le commentaire de Col. 1, 24 : « J'achève en ma chair ce qui...

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