Titre de l'article : GALLEMANT (JACQUES), prêtre, 1559-1630.
Début de l'article :
— 1.
Activité pastorale. — 2.
Supérieur des carmélites. — 3.
Caractère et influence.
Né à Aumale en 1559 de Jean et de Marguerite de Maigneux, Jacques Gallemant, après ses premières études dans sa ville natale, entra au collège des Grassins à Paris. « Sur la fin de ses études », sa vie spirituelle se caractérisa par un sentiment de crainte de Dieu qu'il mit toujours en relation avec une vision de l'enfer survenue « dans un champ près des chartreux ». Cette disposition demeura « jusqu'aux trois dernières années de sa vie qu'il entra dans une disposition de séraphin » (
Vie.., p. 19-21).
— Ordonné prêtre en 1583, il enseigne d'abord la rhétorique à Beauvais durant trois ou quatre années (1583-1588). Il s'établit ensuite au collège des Grassins (1588-1593). Nommé curé d'Aumale le 30 juin 1593, il en assure les fonctions jusqu'en 1611.
Son effort pastoral porte essentiellement sur trois points : le catéchisme, la prédication, les confessions générales. Chaque jour, il catéchise les enfants, leur parle « le corps du Sauveur dans les mains », les prépare soigneusement à la première communion, « de laquelle, disait-il, dépend quasi toute l'économie du salut des âmes » (p. 31). Il se signale en prêchant lui-même dimanches et fêtes. Enfin, il introduit la pratique de la confession générale qu'il ne cessera de conseiller. Cette
76 activité enseignante et sacramentelle est soutenue et accréditée par le soin que Gallemant prend des malades et des pauvres. Il vend son patrimoine, distribue le produit en aumônes. Les quelques libertins du lieu sont facilement réduits.
Son premier biographe nous dit que Dieu fit par lui trois chefs-d'oeuvre de grâce. Il fonde un collège, — celui où Jean de Quintanadoine de Brétigny bien qu'âgé de près de quarante ans n'hésita pas à venir s'asseoir —, il érige une communauté de filles qu'il espérait voir se transformer en communauté de carmélites, il réforme également un monastère de tertiaires régulières de Saint-Dominique (1606).
Les qualités et le succès du zèle de Jacques Gallemant débordèrent rapidement les limites d'Aumale. Il prêche à la primatiale de...
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