Auteur : Hervé COATHALEM.
 
Tome 10 - Colonne 822
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Titre de l'article : MAUMIGNY (RENÉ DE), jésuite, 1837-1918.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Guide spirituel. — 3. Écrits. — 4. Doctrine.
1. Vie.
— René de Maumigny naquit à Nevers le 20 janvier 1837. Il commença ses études chez les frères des écoles chrétiennes dont son père avait favorisé l'établissement en cette ville ; il les continua chez les jésuites à Innsbruck (1847-1848) et à Brugelette (1849-1855). Il entra au noviciat des jésuites à Issenheim le 9 novembre 1855 et eut pour maître Pierre Cotel (DS, t. 2, col. 2419-2420). Les douze années qui suivirent, il enseigna les mathématiques en divers collèges : Vaugirard à Paris (1858-1861), Saint-Clément de Metz (1861-1865), à la rue des Postes à Paris (1865-1870), où il assura la préparation des candidats à l'École navale, tout en faisant sa philosophie. Le 4 septembre 1870, il gagna Laval pour y faire sa théologie. Le 2 octobre, avec l'approbation du supérieur général, Pierre Beckx, il était ordonné prêtre. Sa théologie achevée (1870-1874), il fit son troisième an à Laon, sous la conduite d'Édouard Dorr (1874-1875). Maumigny regagna Laval comme recteur du scolasticat de philosophie et de théologie (1875-1881), dont il dut en août 1880 assurer le transfert à l'île de Jersey, à cause des lois persécutrices. Son rectorat terminé, il resta sur place, comme professeur de mathématiques. En 1885, il devint supérieur au Mans, qu'il dut quitter (1887) pour prendre la charge d'instructeur du troisième 823 an, à Slough en Angleterre (1887-1891), à Angers en France (1891-1901), en Angleterre, à Mold (1901-1906) et à Cantorbéry jusqu'en 1913. Il mourut à Paris, le 11 janvier 1918.
2. Guide spirituel.
— Maumigny était déjà un peu préparé à la tâche d'instructeur : par sa vie religieuse personnelle, très remarquée (A. Hamon, Vie.., p. 13, 20, 27, 59) ; par sa connaissance et son estime profonde de l'Institut des jésuites (p. 31), sans aucun exclusivisme (p. 39, 108) ; par son expérience acquise de la conduite spirituelle, notamment comme recteur de scolasticat, puis comme supérieur au Mans (p. 53-60). Comme instructeur, c'est de l'Évangile qu'il s'inspirait, à travers une présentation profonde...

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