Auteur : Louis GAILLARD.
 
Tome 5 - Colonne 104
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : FAUDOAS (FRANÇOISE DE), bénédictine, 1583-1655.
Début de l'article :
— Françoise de Faudoas, appelée par la mère de Blémur Françoise d'Averton, est née en mai ou juin 1583, soit à Paris, soit dans l'une des maisons de campagne de son père, François de Belin, personnage important qui fut gouverneur de Paris pour Mayenne en 1591, mais qui eut, très tôt, semble-t-il, la confiance d'Henri IV. Dirigée par Barthélemy Jacquinot s j (1569-1647), puis au moins par intérim par Jean Gontery s j (1563-1616), Françoise consultera, vers 1599, Pierre de Bérulle (1575-1629) et, plus tard, Jacques Camus de Pontcarré, évêque de Sées de 1614 à 1651. Mais l'homme qui eut sur elle la plus grande influence spirituelle fut son biographe Thomas Lamy † 1663. 105 Probablement pour obéir à la volonté de ses parents, et sans doute aussi parce qu'elle pensait pouvoir se sanctifier dans le mariage, Françoise épousa, en novembre 1610, François Vauquelin de Sacy, baron de Bazoches, deux fois veuf, sans enfant (1562-1617). De ce mariage naquirent deux garçons et deux filles : celles-ci furent religieuses. Veuve à trente-cinq ans, Françoise vécut à Falaise où elle s'occupa activement de l'éducation de ses enfants, mais où elle eut aussi une intense vie religieuse. Elle fonda notamment un couvent d'ursulines en 1623 (sa fille cadette y entra sous le nom de Marie de Jésus) et fut une insigne bienfaitrice de l'Hôtel-Dieu de la ville, dont Thomas Lamy était le « prieur ». Ce fut avec l'autorisation expresse de celui-ci que notre veuve fit voeu de chasteté le 26 juillet 1619. Malgré ses occupations, les nombreuses visites qu'elle faisait et recevait dans le monde des « spirituels », Françoise se sentait appelée à une vie plus parfaite et elle avait un attrait marqué pour la pénitence. Il semble que son directeur, prudemment, lui imposa des délais et peut-être Bérulle intervint-il pour la dissuader d'entrer au carmel de Caen. Elle fit cependant des démarches auprès des capucines de Paris et de Tours, mais sans succès ; sa fille aînée Catherine (1613-1662) était entrée chez les capucines de Paris en 1629 sous le nom de Marie de Saint-Joseph. Finalement, à cinquante-trois ans, ses enfants étant établis, elle entra à l'abbaye bénédictine des Vignats, voisine de Falaise, et y reçut l'habit des mains de Jacques Camus, en octobre 1635. C'était un monastère récemment...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.