— Né le 8 septembre 1588 à Deggendorf (Bavière), Albert Münchsmair parcourut le cycle des études secondaires comme « praemifer » et « secundus a Rege » au collège des jésuites de Ratisbonne. Dans l'intention de devenir jésuite, il étudia d'abord la philosophie à Ingolstadt, puis à Vienne où il se fit inscrire également aux cours de jurisprudence, de médecine et de théologie. A l'occasion d'un voyage en Italie en 1610 il visita plusieurs villes et universités, ce qui fit mûrir en lui la décision d'entrer chez les franciscains. C'est dans l'ordre des conventuels qu'il fit son noviciat et reçut l'ordination sacerdotale. Étant entré en relations avec Hyacinthe de Casale † 1627, il entra en 1614 chez les capucins à Innsbruck. Il remplit les fonctions de prédicateur, de maître des novices et de gardien. Il mourut le 1er avril 1670 à Braunau (Haute-Autriche). De Maximilien ont été conservés : 1° Flores rosarum et lilia convallium selectorum exercitiorum, meditationum et affectuum piorum.., Munich, 1658, et Salzbourg, 1661. — 2° Seraphischer Paradeyss-Garten, oder Lebens-Beschreibungen derer in Tugenden und Wunderwercken vortrefflicher Männer Dess Ordens der Mindern Brüder die Capuciner genant… (2 vol., Salzbourg, 1664 et 1666), ou chronique de l'ordre, qui s'appuie sur les Annales de Z. Boverius. Sous l'influence joachimite de Mathias Bellintani de Salò († 1611 ; DS, t. 1, col. 1355-1357), Maximilien attache une importance excessive à l'extraordinaire. — 3° L'Epistola chronographica ad confratrem amicum de rebus Provinciae nostrae FF. Minorum Capuccinorum memoratu dignis (ms, 50 pages, archives des capucins, Altötting), qui semble avoir été adressée au provincial Athanase de Munich, contient des renseignements historiques et des réflexions de caractère spirituel. Les Flores sont un livre de prière et de méditation destiné aux religieux et aux gens du monde. Cet opuscule rédigé en style très affectif, basé sur l'Écriture et les Pères, met, sous forme d'exercices, l'accent sur l'orientation eschatologique de la vie chrétienne et sur la place centrale de la Passion de Jésus. A signaler particulièrement un petit traité sur l'oratio mentalis (p. 62 à 96), qui insiste sur la préparation ascétique à la méditation et...

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