— Maximilien-Antoine était membre de la province d'Allemagne et Bohème des ermites déchaux de Saint-Augustin et lecteur en théologie, confrère un peu plus jeune d'Abraham a Sancta Clara (1644-1709 ; DS, t. 1, col. 111-112). Il semble avoir passé la dernière période de sa vie au couvent Saint-Wenceslas de Prague.
« Lector emeritus », il publia en 1721 à Prague des sermons sur la règle de saint Augustin, ouvrage rédigé en 1716-1719 : Sermones morales 126, cum brevitate annunciantes mentem in Regulam… S. Augustini ad firmandam charitatis regulam et regularem observantiam (avec un ample « index verborum et materiarum »). L'oeuvre n'est pas une paraphrase des textes augustiniens, mais propose des sermons sur des thèmes qui se rattachent plus ou moins étroitement à la règle découpée par notre auteur en 126 petits paragraphes ; elle traite en détail d'une quantité de questions touchant à la vie monastique.
Certains sermons n'ont aucun lien direct avec le texte de la règle, par exemple « de felicitate quietae conscientiae » (40), « de cognitione sui » (41), « de regulari observantia » (46), « de negatione et mendacio » (74), « de particularitate fugienda » (81), de « abnegatione propriae voluntatis » (82), « de excellentia pacis » (84), « de lavacro spirituali » (88), etc. Par contre, l'ouvrage présente une série de sermons qui exposent de façon remarquable des thèmes typiquement augustiniens de la vie monastique, tels le « de gratia Dei custodiente » (66), le « de libertate servorum Dei » (118), le « de gratiarum actione reddenda » (122), etc.
L'ouvrage de Maximilien témoigne d'une riche utilisation de la Bible et des écrits des Pères, surtout des oeuvres d'Augustin, authentiques ou supposées, et des commentateurs, tel Hugues de Saint-Victor.
J. F. Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Ingolstadt-Augsbourg, 1768 (Turin, 1963), p. 464. — Th. Lopez Bardon, Monastici augustiniani N. Crusenii continuation, t. 3, Valladolid, 1916, p. 442. — J. J. Gavigan, The Discalced Augustinians in Vienna (with a sketch of their Germanic Province), dans Augustiniana, t. 20, 1970, p. 554.
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