— Né à Bordeaux le 23 mars 1900, Jean-Pierre Maydieu, au sortir de l'École centrale (1923), fait l'École militaire d'artillerie de Fontainebleau puis entre, en 1925, au noviciat dominicain d'Amiens. Au terme de ses études théologiques au Saulchoir (Kain, en Belgique), il est envoyé au couvent de Dijon comme aumônier des étudiants. En 1932, il est appelé à entrer dans la jeune communauté que présidait à Juvisy Marie-Vincent Bernadot † 1941 et qui allait être transférée en 1936 à Paris, boulevard Latour-Maubourg (Éditions du Cerf). Il est, aux côtés de Bernadot et de Pierre Boisselot, l'un des fondateurs de l'hebdomadaire Sept (1934-1937) ; il en nourrit et prolonge plus personnellement l'influence par les groupes des Amis de Sept, dont il regroupe une fois par mois les adhérents parisiens aux messes de Notre-Dame. Il poursuit cette animation auprès des Amis de Temps présent (1937-1940). Collaborateur de la Vie intellectuelle, fondée en 1927 par M.-V. Bernadot, il en prend la direction en 1945, faisant de la revue un lieu privilégié de contacts entre les personnalités les plus diverses. Mobilisé en 1939, il revient à Paris dès l'armistice de 1940. Il fonde alors la collection Rencontres, qui devient le moyen d'expression des recherches apostoliques dans l'Église de France (vg H. Godin et J. Daniel, France, pays de mission ?, 1943). Il participe à la Résistance. Arrêté en mars 1944 et emprisonné 862 à Annecy, il est relâché en août, lors de la libération de la ville. Tout en assurant la direction de la Vie intellectuelle, il entreprend de nombreux voyages en Europe et aux États-Unis où il suit attentivement, comme en France, la vie de l'Église. Il projette une série de cahiers de Rencontres sur les « catholicismes étrangers ». Entre-temps, il publie plusieurs ouvrages de philosophie ou de spiritualité : Les Béatitudes (Paris, 1943), Le Christ et le monde (1946), Le désaccord (1952), Catéchisme pour aujourd'hui (coll. Rencontres 42, 1954). Il meurt à Bordeaux, le 27 avril 1955. Maydieu a relativement peu publié. En dehors de Le désaccord, qui laissait bien augurer...

[...]