Auteur : Albert SIEGMUND.
 
Tome 10 - Colonne 865
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Titre de l'article : MAYR (BEDA), bénédictin, 1742-1794.
Début de l'article :
— Né le 15 janvier 1742 à Daiting (près de Friedberg, Haute-Bavière), Félix Mayr entra au monastère bénédictin de Donauwörth, où il fit profession sous le nom de Beda le 29 septembre 1762. Après sa théologie au studium commune des bénédictins de Bavière, il fut ordonné prêtre le 6 janvier 1766. De 1772 à 1776, curé de la paroisse de Mündling (diocèse d'Eichstätt), rattachée à son abbaye, il entretint avec des protestants éminents d'étroites relations qui marquèrent durablement sa position personnelle. Nommé prieur (1776-1777), il enseigna la philosophie et la théologie aux jeunes moines. Religieux zélé, il comptait des adversaires dans son monastère, où la discipline religieuse n'était guère en honneur. Des confrères plus âgés l'accusèrent d'être un libre-penseur, voire un franc-maçon déguisé. Il fut écarté un temps de l'enseignement, mais on ne put lui trouver un remplaçant valable, ni établir la vérité des accusations portées contre lui au-dedans et au-dehors de l'abbaye ; deux anciens jésuites avaient aussi attaqué son enseignement théologique, A. Merz (Pentecôte 1778) et J. Hochbichler. Beda Mayr fut jusqu'à sa mort, le 28 avril 1794, un ami intime de Michael Sailer (1751-1832 ; cf LTK, t. 9, 1964, col. 214-215), dont il partageait les idées, notamment une juste appréciation de l'Aufklärung. Après la mort du chanoine Heinrich Braun, ancien bénédictin de Tegernsee, il avait entrepris de continuer sa traduction de la Bible (Die göttliche Hl. Schrift…), mais il ne réussit à publier que le tome 7 (Livres de Salomon, 1794) et une partie du tome 8 (Isaïe). Œuvres. — En plus des pièces de théâtre, opérettes et comédies qu'il composait presque chaque année pour son monastère (et occasionnellement des satires), Beda Mayr fut un prédicateur de circonstance fort apprécié (anniversaire de la dédicace à Scheyern, 1768 ; éloge du capucin Bernard de Cortrone, 1769 ; sermon sur saint Bernard à Kaisersheim, 1772 ; sermon sur les bonnes moeurs pour des paysans à Sangersdorf, 1775 ; sermon pour la fête de la Mère des Douleurs devant les servites d'Elchingen, 1771 ; éloge funèbre de l'Abbé Anselme Molitor, bénédictin, à Deggingen, 1771 ; sermon sur le devoir le plus important des parents dans l'éducation, 1779 ;...

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