Auteur : Véronique ANDRAL.
 
Tome 10 - Colonne 885
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Titre de l'article : MECHTILDE DU SAINT-SACREMENT, fondatrice, 1614-1698.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Doctrine spirituelle.
1. VIE.
— Catherine de Bar est née à Saint-Dié le 31 décembre 1614, de Jean de Bar et de Marguerite Guillon. Elle entre chez les annonciades de Bruyères, où elle fait profession en 1633. L'année suivante, elle est nommée supérieure du monastère ; en 1635, elle est forcée de fuir avec ses religieuses, les troupes françaises ayant envahi la Lorraine. Sa vie est alors un vrai roman d'aventures. Elle trouve enfin refuge au monastère des bénédictines de Rambervilliers où elle fait profession le 11 juillet 1640 sous le nom de Mechtilde. La guerre la chasse de nouveau ; après un court séjour à Saint-Mihiel, elle se réfugie à Paris, où elle est reçue à l'abbaye bénédictine de Montmartre par Marie de Beauvillier en août 1641. Elle y passe un an, puis fait un séjour en Normandie où elle rencontre Louis Quinet, abbé cistercien de Barbery † 1665, Jean de Bernières Louvigny († 1659 ; DS, t. 1, col. 1522-1527) et son secrétaire François Roquelay, M. de Montgomery, Jean Eudes (DS, t. 8, col. 488-501), Marie des Vallées. En août 1643 elle reconstitue sa communauté à Saint-Maur-des-Fossés, près de Paris. Elle se confie alors au tertiaire régulier Jean-Chrysostome de Saint-Lô (DS, t. 2, col. 881-885), ami de Bernières, qui « trouvait plus de spiritualité dans le petit hospice de Saint-Maur que dans tout Paris ». Le 21 juin 1647, Mechtilde est nommée prieure du monastère du Bon-Secours à Caen, puis retourne à Rambervilliers comme prieure en août 1650. La guerre la chasse de nouveau et on la retrouve en mars 1651 en pleine Fronde à Paris où elle rejoint ses soeurs de Saint-Maur réfugiées rue du Bac. Elle reçoit quelques secours de la comtesse de Chateau-vieux et de ses amies et s'ouvre pour la première fois de son dessein de fonder un monastère destiné à l'adoration 886 perpétuelle du Saint-Sacrement. Avec l'accord de ses bienfaitrices un premier contrat de fondation est signé le 14 août 1652. Un voeu fait au nom de la reine par le sulpicien Charles Picoté favorise ce projet. Le 25 mars 1653 commence l'adoration perpétuelle. En mai 1653 on obtient des Lettres patentes ; le 12 mars 1654, jour de la fondation officielle, la reine vient elle-même lire l'amende honorable dans la chapelle de la rue Férou. La communauté...

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