— Né à Canzo (province actuelle de Côme) le 14 octobre 1665, Philippe Meda s'engagea de bonne heure dans la carrière ecclésiastique. Il passa une dizaine d'années au séminaire de Milan, puis gagna Rome pour s'y perfectionner dans les sciences sacrées et l'étude du droit. Il fut ordonné le 30 novembre 1690 et obtint le doctorat in utroque en 1691. D'abord vicaire général, peut-être à titre purement nominal, de l'évêque de Crémone, il le devint ensuite de l'archevêque de Spolète, de 1693 à 1701. Protonotaire apostolique, il fut en 1701 choisi par Clément XI comme évêque de Conversano dans les Pouilles. Consacré le 13 janvier 1702, il gouverna sagement son diocèse jusqu'à sa mort le 18 juillet 1733. Il eut le mérite d'y établir un séminaire. Homme de grande culture et de piété profonde, Meda a écrit divers ouvrages ascétiques.
Dans ses Discorsi teologici e predicabili intorno alla vicinanza del giudizio universale (Naples, 1724), il s'applique à inculquer la crainte du jugement dernier, estimant que cette pensée est plus efficace que la méditation sur la mort et le jugement particulier. L'incontinente senza scusa ovvero difese del divino precetto intorno la purità, modi facili per acquistarla e conservarla (Naples, 1728), en vingt entretiens, qui gardent encore leur valeur, traite de la continence. Dans les Segreti spirituali, morali e misti (6 vol., Naples, 1729-1732) l'auteur rappelle aux fidèles divers principes moraux et spirituels ; il développe en particulier la prédestination, la confession sacramentelle, l'amour de Dieu et du prochain, le carême, etc.
F. Meda, Un vescovo milanese nelle Puglie al principio del secolo XVIII, dans La Scuola cattolica, t. 48, 1920, p. 296-308, 368-384, 453-460. — G. Bolognini, All' ombra della cattedrale
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