— 1. Vie. — 2. Doctrine.

1. Vie.

— Issu d'une famille noble, Miguel de Medina naquit en 1489 à Belalcazar (Cordoue). En 1509, il prit l'habit franciscain au couvent de Hornachuelos (Cordoue), de la custodie de Los Angeles, qui l'envoya étudier à l'université d'Alcala ; il passa à la province franciscaine de Castille. Il enseigna l'Écriture sainte à Alcala. En 1558, il publiait une Apologia, pour défendre l'In sacrosanctum Jesu Christi… evangelium secundum Joannem (Mayence, 1545) du franciscain Jean Wild (Ferus) que la Sorbonne avait condamné en 1551, et que le dominicain Dominique Soto avait approuvé, puis condamné (les Annotationes in commentarios Joannis Feri.., Salamanque, 1553, 84 p., signalent 67 points entachés d'erreurs ou dangereux). Medina répondit à Soto, lequel le fit à son tour à la fin de son Commentarium in quartum Sententiarum (t. 2, Salamanque, 1560, dist. 50, quaest. unica, art. 6, p. 690). L'Inquisition inquiétera le franciscain sur ce point jusqu'à sa mort. Le 24 janvier 1562, Philippe II désigne Medina pour assister au concile de Trente. Le franciscain n'interviendra guère dans les discussions, sauf sur le sacrement de mariage et sur la chasteté (cf Concilium Tridentinum, t. 9, éd. S. Ehses, Fribourg-en-Brisgau, 1924, p. 432-435). Dans les derniers mois du concile, il reçut commission de réfuter les Centuries protestantes de Magdebourg ; avant de quitter Trente, il présenta la réfutation du premier volume. De retour en Espagne, il fut choisi comme conseiller par le tribunal de l'Inquisition à-Tolède, choix que beaucoup désapprouvèrent. Le tribunal dut se justifier. En septembre 1569, Medina fut élu gardien à Tolède, et, comme custode de la province, il prit part au chapitre général de l'Ordre à Rome, en juin 1571. Christophe de Chefïontaines lui fut préféré comme ministre général ; Medina fut élu définiteur général. Il séjourna quelque temps à Rome et sur la demande de Pie V poursuivit sa réfutation des Centuries. Il quitta Rome en mai 1572, chargé de continuer à écrire contre les protestants et autorisé à garder des livres prohibés. C'est alors que le...

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