Auteur : Volker HONEMANN.
 
Tome 10 - Colonne 934
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Titre de l'article : « MEFFRETH ».
Début de l'article :
— L'Hortulus Reginae est le titre d'un ouvrage très étendu de sermons en latin qu'un prêtre inconnu (peut-être un moine, il se désigne comme un « spiritualis miles Christi ») rédigea sans doute au diocèse de Meissen. Il acheva la partie « de Sanctis » (consacrée aux saints) en 1443 ; il commença aussitôt la partie d'hiver des « Sermones de tempore » ; il travaillait à la partie d'été en 1447 (voir le sermon 97). Vivait-il en 1476, comme on le dit souvent, on ne peut le prouver. Le mot « Meffreth » est obscur ; contrairement à ce qu'admettait la recherche plus ancienne, on ne peut le tenir pour le nom de l'auteur ; il faut peut-être y voir un dérivé d'une dénomination hébraïque au sens de « hortulus » ou « fertilitas » (cf Schneyer, p. 226). 935 L'Hortulus Reginae (regina = l'Église) connut un succès extraordinaire. A partir de 1479 on en relève de nombreuses éditions (Hain, n. 10999-11008 ; Copinger, n. 3960-3962). Meffreth affirmant dans un de ses sermons que la Vierge Marie n'avait pas été préservée du péché originel, cette assertion fut qualifiée de blasphématoire par le chartreux bâlois Johann Heynlin von Stein (de Lapide) dans une Praemonitio en tête de l'édition de Bâle (Nikolaus Kessler, 1488 ; cf DS, t. 7, col. 436) ; cette condamnation ne nuisit en rien à la popularité de l'ouvrage. En 1605-1606, un moine de Fürstenfeld, Christophe Fabri, traduisait encore 16 sermons de « Meffreth » en allemand (Munich, Staatsbibliothek Cgm 4587/4588) et une édition de l'Hortulus paraissait en 1615 à Munich (in-folio, 3 parties, 388, 499, 342 p.). Le succès de ce recueil provient (et ce n'est pas la moindre raison) de l'extraordinaire abondance et variété de la matière qu'il développe. Pour de nombreux dimanches l'Hortulus propose plusieurs sermons, souvent très longs, qui étalent devant le lecteur un ensemble bigarré d'enseignement scolastique, de folklore, d'histoire naturelle et de médecine ; il y manque des considérations proprement philosophiques et mystiques. De plus cette matière est souvent présentée sous forme d'exemples, de moralités et d'anecdotes et toujours avec d'abondantes citations tirées d'autorités...

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