Auteur : Guy-Marie OURY.
 
Tome 10 - Colonne 935
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MÈGE (ANTOINE-JOSEPH), bénédictin, 1625-1691.
Début de l'article :
— Né à Clermont-Ferrand en 1625, Antoine-Joseph Mège entra dans la congrégation bénédictine de Saint-Maur et fit profession à Vendôme, le 7 mars 1643, treize mois après Claude Martin (DS, t. 10, col. 695) qu'il vit quelque temps avant le départ de ce dernier pour Tiron. Thomiste convaincu, il interviendra pour protester contre l'infiltration du cartésianisme dans l'enseignement de quelques professeurs de la congrégation. Ses années d'enseignement s'écoulèrent à Blois, Compiègne, Saint-Denis, Saint-Sulpice de Bourges. Il accepta volontiers de prêcher au-dehors. Luc d'Achery l'orienta vers le travail de traduction et d'édition. Mège se contenta surtout de traduire. Il fut très peu de temps administrateur de la maison de Rethel (1681), puis il vécut à Saint-Germain-des-Prés, où il mourut le 15 avril 1691. A la différence des grands érudits de la congrégation, ses ouvrages ont une destination plus pratique et plus directement apostolique : il les écrivit pour les religieux et religieuses désireux d'alimenter la lectio divina. Il est l'un de ceux qui trouvèrent que Mabillon appliquait une méthode trop critique pour son édition des Acta sanctorum OSB et qui s'en plaignirent. Mège édita plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous retenons : 1°La morale chrétienne fondée sur l'Écriture et expliquée par les saints Pères (Paris, 1661, 1664 ; Liège, 1689). Il s'agit d'une traduction de De institutions laicali de Jonas d'Orléans 936 (cf DS, t. 8, col. 1269-1272). En 1639, Mège en avait envoyé les onze premiers chapitres à d'Achery qui l'avait encouragé à continuer ; mais le traducteur eut la surprise, en ouvrant l'édition imprimée, d'y trouver une autre préface que la sienne, texte « que je serais bien marri d'avoir fait, car il n'y a ni suite, ni doctrine, non pas même la pureté et congruité de notre langue ». Cependant la traduction elle-même, au dire des Solitaires de Port-Royal, pouvait être proposée en modèle. Mège avait également préparé des traductions de saint Jean Chrysostome et de Cassiodore qui furent perdues. 2° Claude Martin, sur le conseil de sa mère, Marie de l'Incarnation, avait envisagé dès 1653, de faire effectuer une traduction des oeuvres de sainte...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.