Auteur : Jacques GADILLE.
Tome 10 - Colonne 937
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Titre de l'article : MEIGNAN (GUILLAUME-RENÉ), évêque, cardinal, 1817-1896.
Début de l'article :
— Né à Denazé en Mayenne le 12 avril 1817, Meignan reçut l'empreinte du foyer d'études cléricales que fut le grand séminaire du Mans sous l'impulsion de Mgr J.-B. Bouvier ; il partagea l'engouement qui s'y manifestait pour la théologie de Rosmini et reçut une solide formation en histoire et langues anciennes. Ordonné prêtre le 14 juin 1840, il prend une connaissance directe, à Munich (année 1842/43), de la science exégétique allemande, puis, sur le conseil de Montalembert, d'Ozanam et de l'abbé Maret, complète sa formation théologique à Rome. Vicaire à Saint-Jacques du Haut-Pas, à Paris (1843-1847), il suit les cours de Sorbonne et appartient au groupe de la faculté de théologie animé par H. Maret (Cl. Bressolette, L'abbé Maret.., Paris, 1977). Il fréquente le cercle de Ch.-Th. Baudry à Saint-Sulpice (X. de Mont-clos,
Lavigerie, le Saint-Siège et l'Église.., Paris, 1965, p. 64-75). Chargé du cours d'Écriture sainte en Sorbonne (1861), Meignan prépare la matière d'un premier ouvrage sur les « Prophéties messianiques », ouvrant ainsi une série de sept livres qui l'occupera jusqu'à sa mort. Meignan était l'un des mieux armés parmi les ecclésiastiques
Vie de Jésusn'est qu'un pâle reflet. Nommé évêque de Châlons en 1864, transféré à Arras en 1882, puis à Tours en 1884, Meignan est créé cardinal par Léon XIII en 1893. Il meurt subitement à Tours le 20 janvier 1896. Loin de se confiner dans l'érudition, Meignan se montra curieux des recherches de son temps. Périodiquement il traite des relations entre science et religion (vg au concile du Vatican, 10 janvier 1870, Mansi, t. 50, col. 260-263 : critique de l'interprétation trop littérale de l'Écriture ; vg mandement de carême d'Arras, 2 février 1882). Il est soucieux de développer les études du clergé, envoie les meilleurs des jeunes clercs acquérir des grades universitaires à Rome, en Angleterre ou en Allemagne, réunit autour de lui un groupe de prêtres savants ; A. Loisy, qu'il ordonna prêtre, lui doit sa première formation. Aux curés de campagne, Meignan demande d'utiliser leurs loisirs pour étudier la Bible (et...
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