Auteur : Boghos Levon ZEKIYAN.
 
Tome 10 - Colonne 940
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Titre de l'article : MÉKHITAR DE SÉBASTE, fondateur des mékhitaristes, 1676-1749.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Caractères de sa fondation religieuse. — 3. Brève histoire de la congrégation. — 4. Principaux auteurs spirituels. — 5. Spiritualité.
1. Vie.
— La figure de Mékhitar est une des plus remarquables de l'histoire religieuse arménienne (cf Spiritualité ARMÉNIENNE, DS, t. 1, col. 862-875) des derniers siècles. Elle s'insère dans une époque particulièrement diffìcile pour les arméniens, tant sur le plan culturel que religieux. La chute du royaume de Cilicie en 1375 entraîna un déclin progressif, accentué par l'occupation étrangère et l'émigration croissante, des nombreux centres spirituels et culturels qu'étaient les grands complexes monastiques. La pénétration toujours plus sensible, d'abord en Cilicie puis au coeur même de la Grande Arménie, de missionnaires latins animés d'un zèle peu éclairé sous prétexte d'union religieuse, et l'activité de leurs adeptes arméniens, souvent plus obstinés encore dans leurs tendances latinisantes, avaient créé une tension de plus en plus insoutenable au sein du peuple et du clergé. C'est dans ce contexte historique que naquit Manouk à Sébaste, le 7 février 1676. Après sa première instruction par le prêtre du quartier, Tēr Harout'iun, ses parents le confièrent à deux soeurs qui vivaient chez elles et avaient fait voeu de virginité à l'instigation de deux anachorètes de l'ancien monastère de l'île Lim, dans le lac du Van, venus prêcher à Sébaste vers 1680-1682. A quinze ans, Manouk fut attiré vers la vie religieuse et prit l'habit dans l'antique monastère de Sébaste, Sourb Nšan (Sainte-Croix) ; il reçut le nom de son grand-père, Mékhitar (Mxit'ar), qui signifie en arménien Consolation ou Consolateur. Très tôt, il eut vive conscience de ce que devait être son idéal religieux, marqué à la fois par une vie intérieure authentique et une dure ascèse intellectuelle dans l'approfondissement des sciences profanes et théologiques. Malheureusement, le milieu monastique ne répondait guère à ses aspirations. Mékhitar se mit lui-même à l'étude des Écritures, des Pères de l'Église et des docteurs arméniens ; il en...

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