Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 10 - Colonne 972
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Titre de l'article : MÉLÈCE LE CONFESSEUR ou LE GALÉSIOTE, moine grec, † 1286.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. 1. La VIE et politeia de Mélèce (BHG, n. 1246a), avec des récits de miracles, nous a été transmise sans nom d'auteur (ms Athènes B.N. 377, f. 1 ; autres mss). L'attribution à Macaire Chrysoképhalos (cf DS, t. 10, col. 9) est attestée par Théodore Agallianos, qui cite cette Vie avec une certaine liberté dans ses « Dialogues d'un hiéromnémon avec un moine contre les latins » (éd. Dosithée de Jérusalem, Tόμος χαρᾶς, Rimnic, 1705, p. 627) ; elle est confirmée par Nicodème l'hagiorite † 1809 qui l'a traduite en un grec plus simple (en utilisant peut-être la « métaphrase » du hiéromoine Jean le causokalybite contenue dans le ms Vatopédi 793, f. 29v-94 et datée de 1748) et l'a publiée en 1803 dans son Nέον ἐϰλόγιον, (2e éd., Constantinople, 1863, p. 280-289). Postérieur d'un siècle à son héros, Macaire semble avoir puisé à des sources autorisées. Tout en exaltant la consécration monacale et attribuant à Mélèce les performances ascétiques et le merveilleux exigés par le genre littéraire, il fournit des données biographiques assez précises que l'on peut confronter à quelques éléments autobiographiques et à de rares indications fournies par l'historien Georges Pachymère. Nos références renvoient généralement à l'éd. parue dans Γρηγόριος ὁ Παλαμᾶς, t. 5, 1921, p. 582-584, 609-624. Mélèce naquit en 1209 (il avait 77 ans à sa mort, janvier 1286) à Théodotou, village du « pays de l'Euxin » ou Mer Noire (p. 583), et reçut le nom de Michel (p. 584). Pressé par une vision de quitter sa patrie, il se met en route « en janvier, au coeur de l'hiver » (p. 609), seul et sans bagages. Traversant le Pactole en crue (p. 610), il arrive à Jérusalem, visite les Lieux saints et les monastères du désert jusqu'au Sinaï, où il admire de vieux moines « élevés en praxis, élevés en theôria » (p. 612). Tout jeune encore, il embrasse là l'état monastique et prend le nom de Mélétios pour marquer que « désormais toute sa sollicitude (mélétè) sera la vie spirituelle » (p. 612). « Par l'arène des vertus pratiques », il s'élève à la...

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