Auteur : Marie-Marguerite CHARBONNIER.
Tome 10 - Colonne 977
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Titre de l'article : MELIN (MARIE-IGNACE), fondatrice, 1860-1941.
Début de l'article :
— Née à Paris le 12 juillet 1860, attirée dès son enfance par la prière et la pénitence, Adélaïde Melin rencontra à dix-sept ans le jésuite Louis Rabussier, qui la guidera pendant vingt-deux ans. Adélaïde est attirée par le Carmel, mais Rabussier découvre en elle des dons exceptionnels pour l'apostolat et la prend à Bourges comme collaboratrice de son oeuvre des zélatrices du Sacré-Coeur.
En novembre 1886, une mystérieuse maladie met en danger les jours d'Adélaïde ; elle comprend qu'elle guérira si elle peut faire les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola. Pendant quarante jours de retraite, elle découvre la claire vue de la volonté de Dieu : une congrégation religieuse vivant du pur esprit ignatien, adonnée principalement à la catéchèse, avec une préférence pour les milieux plus démunis mais sans exclusive. Le but intime sera le souci de la sanctification des prêtres et la réparation. La future congrégation sera marquée par un grand amour de Marie, la fidélité totale à la foi romaine, et la vie cachée de Nazareth. Or, depuis un an déjà, Rabussier entendait le même appel.
La fondation de la Sainte-Famille du Sacré-Coeur s'effectue au Puy en 1889, avec l'appui de l'évêque Fulbert Petit ; Adélaïde prend le nom de Marie-Ignace. L'institut essaime bientôt à Aubervilliers et Saint-Denis, près de Paris. Rabussier meurt en 1897. Les fondations continuent, en Belgique, à Rome, à Nantes. A partir de 1918, Marie-Ignace accepte pour la congrégation la tâche de former les religieuses africaines des Petites servantes des pauvres, apostolat poursuivi jusqu'en 1966.
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