— Fils de Diego Hurtado de Mendoza et de Juana de Cartagena, Iñigo de Mendoza naquit probablement à Burgos vers 1424. Il entra chez les franciscains, à Burgos semble-t-il. Il est vraisemblable qu'il fit partie de la cour du roi de Castille, Henri IV, puis de celle des rois catholiques jusqu'en 1495. Sa conduite et sa réputation furent mises en cause, sans qu'il soit possible aujourd'hui de démêler les faits. Il passa ses dernières années aux couvents de Valladolid et de Madrid, où il mourut peu après 1502. En dehors de certaines productions morales, politiques et même amoureuses, Mendoza a laissé une oeuvre poétique et religieuse de renom. La production poétique a été réunie dans un Cancionero récemment réédité par R. Foulché-Delbosc en 1912 et par J. Rodriguez-Puertolas en 1968. Elle comprend surtout une Vita Christi fecho por coplas (Zamora, 1482 ; nombreuses rééd. incunables et post-incunables à Zamora, Saragosse, Madrid, Valence, Valladolid, etc). Rappelons aussi quelques autres pièces, telles que Los gozos de nuestra Señora, Coplas en que pone la Cena, Coplas a la Verónica, Lamentación… cuando nuestra Señora tenia a nuestro Señor, etc, qui furent imprimées à Zamora, en 1483-1484, et rééditées plusieurs fois. La Vita Christi composée en strophes couplées de cinq vers, ne va pas au-delà du massacre des Innocents, malgré son titre et son ampleur (plus de 4000 vers). Les pièces signalées ci-dessus en sont peut-être des morceaux détachés. L'auteur intercale dans son récit des poésies populaires, des romances, des chants de Noël. Le Dechado que hizo a la reina doña Isabel (éd. incunables, Zamora et Saragosse) est une oeuvre « politique », qui s'inspire du De regimine principum de Gilles de Rome † 1316 par l'entremise des Glosas du franciscain Juan de Castrogeriz ; Mendoza y condense sa doctrine du bon gouvernement des peuples dans la pratique des vertus cardinales, représentées symboliquement. Mendoza composa également un Tratado breve y muy provechoso de las ceremonias de la Misa con sus contemplaciones (Alcala, 1499, 1519, 1541). Ce Tratado explique, en treize chapitres, les cérémonies de la Messe et chacune d'elle par une méditation. Il s'adresse...

[...]