Auteur : Ramón HERNANDEZ.
 
Tome 10 - Colonne 1017
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Titre de l'article : MENÉNDEZ-REIGADA (IGNACE-GONZALEZ), frère prêcheur, 1883-1951.
Début de l'article :
— Ignace-G. Menéndez-Reigada naquit à Corias, dans les Asturies (Espagne), le 16 août 1883 dans une famille profondément chrétienne ; deux de ses frères se firent dominicains et deux de ses soeurs dominicaines ; son frère Albino, fut évêque de Ténérife, puis de Cordoue. Ignace entra dans l'ordre de saint Dominique à Corias en 1898. Après ses voeux solennels en 1902, il fit ses études de théologie à Salamanque (1903-1908) et fut ordonné prêtre en 1907. Lecteur en théologie il enseigna les humanités et la philosophie au collège de Corias (1909-1922), puis, à partir de 1923, la théologie au « Studium generale » de S. Esteban à Salamanque, où ses exposés et ses écrits furent vite remarqués. Il se consacra en particulier à l'étude de la théologie morale, de la théologie ascétique et mystique et du droit international, qu'il professa à l'université de Salamanque. Il se trouva engagé dans de grandes polémiques, qui firent du bruit, celle avec Jacques Maritain (cf DS, t. 10, col. 606) au sujet de la légitimité de la guerre civile espagnole de 1936-1939, dont il défendait l'esprit de croisade ; celle aussi sur la théologie mystique, dans laquelle il s'engagea à la suite de son confrère Juan Gonzalez Arintero († 1928 ; DS, t. 1, col. 855-859). Miné par la maladie, il dut quitter l'enseignement en 1947 ; il se retira à Palencia, où il mourut le 25 octobre 1951. La doctrine spirituelle de Menéndez-Reigada, qu'il appliquait dans la direction des âmes, est celle de l'école thomiste traditionnelle, à laquelle Arintero a redonné vie en Espagne. Elle se fonde sur les trois principes suivants : distinction spécifique entre les vertus infuses et les dons du Saint-Esprit établissant la distinction entre vie ascétique et vie mystique ; nécessité des dons pour la vie mystique et donc pour les plus hauts degrés de la vie chrétienne ; appel universel à cette sainteté de vie régie par les dons, comme efflorescence normale de l'organisme de la grâce. Menendez-Reigada met davantage en valeur cette doctrine dans son commentaire du traité des dons de Jean de Saint-Thomas. Son projet était d'écrire sur ce thème un traité original. Il dut se contenter d'annoter le texte de Jean de Saint-Thomas et d'exposer ainsi ses enseignements mystiques les plus importants. Ces notes n'en constituent pas moins des...

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