Auteur : André DODIN.
Tome 6 - Colonne 86
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Titre de l'article : GAMACHES (PHILLIPE DE), théologien, 1568-1625.
Début de l'article :
— Né en 1568 et reçu docteur en 1598, Philippe de Gamaches enseigna pendant vingt-cinq ans au collège de Sorbonne dans l'une des chaires fondées par Henri IV. Il commenta la Somme théologiquede saint Thomas, et ses cours furent appréciés par ses élèves et loués par des théologiens étrangers, entre autres, Paul Freher (cf
Theatrum
virorum eruditione clarorum, Nuremberg, 1688, p. 423-424). La Bibliothèque nationale conserve un cours de Philippe de Gamaches et de Duval donné en l'année 1604 (ms lat. 16.442). Philippe de Gamaches mourut le 21 juillet 1625. Ses neveux Charles et Jean de Gamaches publièrent le livre et les préfaces qu'il avait préparés. Dédié à Richelieu, la
Summa theologica cum triplici indiceparut chez Chaudière à Paris en 1627 (3 tomes en 2 volumes ; rééd., 1634). Le commentaire de la
Somme théologiquene porte que sur la 1
a, la 1
a2
aeet la 3
apars. Esprit modéré et nuancé, il semble que Philippe de Gamaches ait surtout dans son enseignement insisté sur les points controversés de la religion (J. Caillet,
De l'administration en France sous le ministère du cardinal de Richelieu, Paris, 1857, p. 439). Si Saint-Cyran lui reprochait d'avoir muté son abbaye contre deux prieurés et d'en avoir doté ses neveux, par contre, il se réclamait de Philippe de Gamaches au cours de son interrogatoire par Lescot pour rappeler que l'Église n'avait rien défini en matière d'attrition (cf Lancelot,
Mémoires, t. 2, Cologne, 1738, p. 185 ;
Recueil de plusieurs pièces pour servir à l'histoire de Port-Royal, Utrecht, 1740, p. 99). D'un autre côté, Jean Adam, pour minimiser l'austérité de saint Augustin, rappelait que Gamaches disait que ce docteur avait changé plusieurs fois d'avis sur la grâce (P. Bayle,
Dictionnaire historique et critique, t. 1, Amsterdam, 1734, art. Jean Adam, p. 110, note D). Plus récemment, l'attitude réservée que Philippe de Gamaches montra à l'égard d'Edmond Richer fut retenue comme un signe de richérisme (E. Puyol,
Edmond Richer, t. 1, Paris, 1876, p. 333, 336, 399).
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