— Giuseppe Menochio naquit à Carmagnola (Turin) le 10 mars 1741 ; sur six frères, quatre devinrent prêtres. Il prit l'habit chez les augustins de Fermo en 1760 et fit ses études ecclésiastiques à Ancône, Amelia, Recanati et Terni, où il fut ordonné prêtre le 25 février 1764. Il enseigna les sciences ecclésiastiques à ses confrères ; mais il s'adonna bientôt à la prédication et au ministère pastoral. En 1771 il était curé à Castelfidardo (Ancône). Le 22 mai 1796 il fut préconisé évêque titulaire d'Hippone et coadjuteur de l'évêque de Reggio Emilia, Francesco Maria d'Este. Une fois Reggio occupée par les armées révolutionnaires en 1797, il exerça le ministère à Ancône et dans les Marches jusqu'en 1799. Il fut alors envoyé comme « pro-sacrista » pontifical au conclave de Venise ; Pie VII le choisit comme confesseur et sacriste. Au cours des relations mouvementées entre le pape et Napoléon, Menochio resta ordinairement à Rome et, bien qu'il n'eût pas prêté serment de fidélité, il fut respecté, fût-ce au titre de « confesseur fanatique et faiseur de miracles » (Trapp, infra, t. 1, p. 23) ; il continua à prêcher et à exercer son ministère, et, durant plus de cinq ans, conféra les ordres sacrés à beaucoup de séminaristes de Rome. En 1814, il accompagna les cardinaux qui allèrent rejoindre Pie VII à Savone. Après la tourmente, Menochio garda son office de confesseur du pape ; il mourut au Quirinal le 25 mars 1823. Un procès informatif commencé en 1845-1851, repris en 1871 et en 1883, est arrêté depuis 1905. Menochio n'a rien publié. On a imprimé six fascicules de Diari e Lettere, qui comprennent aussi des schèmes plus ou moins développés d'« exercices spirituels », des avis et des conseils. Ses Lettere, celles notamment adressées à des personnes religieuses, manifestent sa piété et soulignent son attrait pour la conformité à la volonté de Dieu. « La spiritualité de Menochio se rattache à l'Écriture, à saint Augustin et saint François de Sales ; parmi les auteurs modernes, on discerne clairement l'influence du P. Gian Nicola Chiesa » (Trapp, fasc. 3, p. 5 ; cf DS, t. 2, col. 840-842). G.B. Menochio, Diari e Lettere, éd. D. Trapp et G.L. Masetti-Zannini, 6 fasc., Rome, 1968-1970. — D.A. Perini,

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