Auteur : Elias GOMEZ DOMINGUEZ et Ricardo SANLÉS MARTINEZ.
 
Tome 10 - Colonne 1030
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Titre de l'article : MERCÉDAIRES (ORDRE DE LA MERCI).
Début de l'article :
— 1. Histoire. — 2. Constitutions. — 3. Caractéristiques de la spiritualité. — 4. Auteurs spirituels.
1. Histoire.
— La première origine de l'ordre de la Merci se situe en 1203 à Barcelone, lorsque Pierre Nolasque, français d'origine (encore que certains historiens modernes soutiennent qu'il est né à Barcelone), sur une inspiration de la Vierge Marie, forma une association d'hommes qui consacraient tout leur avoir au rachat des captifs et menaient la vie commune sous des règles appropriées. Comme leur nombre croissait, le roi Jaime I (Jacques) leur donna comme demeure l'hôpital Santa Eulalia, adjacent au palais royal, d'où les noms des premiers mercédaires : Frailes de Santa Eulalia ou de Santa Olalla. La fondation officielle comme ordre religieux eut lieu le 10 août 1218 dans la cathédrale de Barcelone. A l'acte de fondation étaient présents l'évêque du diocèse, Berenguer de Palou, qui imposa l'habit blanc à Pierre Nolasque et à ses compagnons, ainsi que le roi Jaime le Conquistador qui leur remit les insignes de la maison royale d'Aragon, les élevant au rang d'ordre militaire et les prenant sous sa protection. Pierre Nolasque conçut un plan pratique pour le nouvel institut, visant à faire mieux connaître le rachat des captifs, pour lequel il avait dépensé ses possessions et sa fortune. Il commença la collecte des aumônes par l'entremise de séculiers qui furent les pionniers de la confrérie ou du tiers ordre de la Merci. Le 17 janvier 1235 Grégoire IX approuva l'ordre, lui donnant comme norme fondamentale la règle de saint Augustin. Les mercédaires se répandirent à travers l'Espagne et la France ; en 1245 ils avaient quinze maisons et une centaine de religieux, clercs et militaires. Pierre Nolasque accompagna le roi à la conquête de Valence et de Majorque, d'où l'origine des monastères de El Puig et de Palma. Pendant son premier siècle, l'ordre fut uniquement de caractère militaire et laïc ; en effet, pour racheter les captifs des mains des infidèles et les ramener dans leurs pays respectifs, il n'était pas rare de devoir recourir aux armes. Néanmoins, il comprit toujours des prêtres qui assuraient l'assistance spirituelle aux religieux....

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