— Né vers 1330, Johannes Merkelin entra chez les augustins de Friedeberg (dans le Neumark, aujourd'hui en Pologne). Gradué en théologie, il enseigna de longues années cette discipline à Friedeberg. En 1380, il est aussi, d'après les documents, vicaire de district pour les couvents situés à l'est de l'Oder (province de Saxe-Thuringe). Il se consacra avec ardeur à la prédication et à ses écrits de théologie, mais aucun ne fut imprimé. Il mourut peu après 1400.
A la demande de l'évêque de Ermland Henri III Soerbom, il composa en 1388, à l'usage des prêtres, un De instructione simplicium sacerdotum (nombreux mss), qui traite des aspects dogmatique, pastoral et spirituel de l'Eucharistie. Son Expositio super epistulas dominicales, qu'il écrivit ensuite, se répandit plus largement encore. Peut-être est-il aussi l'auteur d'un Modus confitendi à l'usage des laïcs, resté manuscrit.
La richesse des éléments ascétiques qui s'exprime dans ces oeuvres mériterait d'être étudiée et située en bonne place parmi les textes spirituels de l'époque. Ses exposés, par exemple, sur la « caritas » et la « libertas christiana » se signalent par leur clarté et leur profondeur théologique et révèlent un auteur animé d'un esprit d'authentique réforme.
H. Bütow, Johannes Merkelin, Augustinerlesemeister zu Friedeberg, Leben und Schriften, dans Jahrbuch für brandenburgische Kirchengeschichte, t. 29, 1934, p. 3-35. — A. Zumkeller, Die Lehrer des geistlichen Lebens unter den deutschen Augustinern, dans S. Augustinus vitae spiritualis magister, t. 2, Rome, 1959, p. 281-283 ; Manuskripte von Werken der Autoren des Augustiner-Eremitenordens, Wurtzbourg, 1966, p. 252-254 et 603. — A. Kunzelmann, Geschichte der deutschen Augustiner-Eremiten, t. 3, Wurtzbourg, 1972, p. 81-84, et t. 5, 1974, p. 232-233.
[...]